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Entretien avec Anne-Françoise Dereix, psychologue clinicienne spécialisée dans la petite enfance

jeunes| 16 Sep.2023

Anne-Françoise Dereix Anne-Françoise Dereix est psychologue clinicienne spécialisée dans la petite enfance, elle a été membre du comité éducation durant huit ans jusqu’en juin 2023. Elle revient sur son engagement aux côtés de la Fondation de France.

Quelle a été votre mission au sein du comité éducation de la Fondation de France ?

Je suis psychologue clinicienne spécialisée dans le secteur de la petite enfance. Ces quinze dernières années, j’ai travaillé au sein de Colline ACEPP, une association des Hauts-de-France, qui fédère les structures de petite enfance et de parentalité.

Lorsque l’on m’a proposé de rejoindre le comité éducation, j’ai accepté avec plaisir car je connaissais déjà la Fondation de France et son engagement au service de cette cause. Ces huit années au sein du comité ont été très riches en rencontres et en enseignements.

Quelles ont été vos priorités durant ces 8 années ?

Nos grands axes d’intervention dans le domaine de la petite enfance sont l’accompagnement aux enfants et à leur famille en difficulté et l’accès à la culture pour tous.

La Fondation de France soutient en priorité des actions qui prennent en compte l’environnement familial de l’enfant dans sa globalité pour aider les parents, qui se trouvent en situation de vulnérabilité, à (re)devenir acteurs de leur parentalité, dès la grossesse et en périnatalité.

Elle est engagée aux côtés des acteurs du secteur, notamment dans les territoires ruraux et urbains prioritaires afin d’agir au niveau local. Nous accordons une attention particulière aux projets innovants, qui ne rentrent pas « dans le cadre » fixé par les institutions, qui ciblent une problématique spécifique et sont très concrets.

Le comité ne cherche pas à être à la mode sur ce qui se fait en petite enfance mais à être au plus proche des besoins des familles. Ainsi, durant la crise de la Covid qui a mis en évidence l’extrême précarité de nombreux foyers, la Fondation de France s’est mobilisée pour apporter de l’aide alimentaire, médicale mais aussi psychologique.

Vous avez notamment contribué à renforcer les actions en faveur des plus jeunes. Pourquoi ce choix ?

Il est impératif d’accompagner les enfants en difficulté et leur famille au plus tôt dans leur parcours de vie afin de lutter à long terme contre les inégalités de destins. Le cadre de vie du jeune enfant va influencer sa trajectoire d’adulte et ses chances de s’épanouir dans la société.

C’est pour cela que nous soutenons des projets d’aide à la parentalité auprès de familles en difficulté mais aussi auprès d’enfants en danger nécessitant des mesures de protection. L’intérêt de l’enfant doit être le fil conducteur de ces actions préventives et collaboratives entre les professionnels du secteur et les parents.

La Fondation de France encourage également l’ouverture culturelle dès le plus jeune âge afin de permettre aux enfants de mieux appréhender la complexité du monde qui les entoure et de développer leur imaginaire. À titre d’exemple, l’association Dulala , soutenue par la Fondation de France est mobilisée sur la problématique des enfants allophones. Elle conçoit des outils pédagogiques et des animations clef en main destinés aux professionnels de l’éducation pour développer le plurilinguisme des enfants concernés.

Quelles sont les priorités et les perspectives pour l’avenir ? 

Beaucoup reste à faire dans ce domaine, le dernier rapport de l’UNICEF indique que près de 2000 enfants sont actuellement à la rue en France, ce chiffre est en nette augmentation par rapport aux années précédentes. On ne peut rester indifférent face à cette réalité dramatique.

La Fondation de France doit rester mobilisée pour soutenir les enfants en pleine construction et leur entourage, en prenant en compte les particularités et les fragilités de chacun. Cela passe notamment par un changement de regard sur les familles en difficulté afin qu’elles reprennent confiance et transmettent cette confiance à leurs enfants. Il faut continuer à favoriser des actions en faveur d’un monde plus adapté à l’enfant, pensé à son échelle pour qu’il puisse se construire dans un environnement propice à son épanouissement. Récemment le comité a mis en avant la nécessité de sensibiliser l’enfant et les familles à la nature, à la relation avec le vivant.

Enfin, le soutien aux projets concrets, parfois modestes mais toujours portés en coopération avec les acteurs du territoire, qui sont complémentaires aux actions menées par les pouvoirs publics et font la force du programme.

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