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Patrimoine : un bien commun à protéger et partager

patrimoine| 16 Sep.2021

Les 18 et 19 septembre 2021 se tiennent les 38èmes Journées européennes du patrimoine autour du thème « Patrimoine pour tous ». L’occasion de mettre en lumière l’engagement de plusieurs jeunes fondations abritées qui agissent pour conserver et valoriser les petites ou grandes œuvres qui sont au cœur de notre culture collective.

Le patrimoine est un bien commun qui forge notre identité et fait office de témoignage. Le préserver c’est pouvoir le transmettre afin que chacun s’approprie un peu de l’Histoire, des savoir-faire et des territoires qui l’ont porté. Parce qu’il est au cœur de notre héritage culturel, dynamise les économies locales et contribue à créer du lien social, la Fondation de France et les fondations qu’elle abrite s’engagent pour faire rayonner le patrimoine. Focus sur trois jeunes d’entre elles.

Fondation France Bois Forêt : pour Notre-Dame mais pas seulement

Comme un arbre cachant la forêt, l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019 a suscité un émoi mondial, occultant bon nombre d’œuvres patrimoniales elles aussi en grand danger. C’est à la fois pour participer à l’élan de reconstruction impulsé par la destruction de l’édifice parisien que pour sauvegarder d’autres trésors patrimoniaux en bois moins médiatisés, que la filière forêt-bois a créé en 2019 la première fondation portée par une interprofession nationale.

La Fondation France Bois Forêt pour notre patrimoine a pour but d’aider à la restauration du patrimoine public bâti présentant un intérêt historique, artistique ou architectural, et à la restauration de monuments historiques privés ouverts au public, mettant en valeur le travail du bois. « Notre fondation a également pour objectif de mettre en lumière tous les atouts de la forêt et du bois et les savoir-faire qui s’y rapportent. Plus que jamais, le bois est une ressource d’avenir autant pour la construction, l’énergie, et bien d’autres usages. Nos actions privilégient donc l’utilisation de bois issus de forêts françaises certifiées gestion durable », explique Henry De Revel, délégué de la fondation et responsable des programmes.

Depuis 2020, la fondation a ainsi apporté son concours à la restauration de nombreux ouvrages. Parmi les sept chantiers soutenus l’an dernier se trouve une grande diversité d’ouvrages et de sites qui témoignent des usages multiples du bois. La fondation a ainsi permis la restauration d’une barque à voile typique du lac d’Annecy (Espérance III), de la Tour d’Avalon en Isère, d’un manoir dans le Morbihan (Coëtcandec), d’un lavoir dans la Meuse (Pierrefite-sur-Aire), d’une chapelle dans le château de la Bourdaisière, de l’abbaye de Longues ou encore d’une ferme médiévale bressane dont la poutre monumentale et les éléments architecturaux en font un ouvrage classé aux monuments historiques.

À Courtes, au coeur de la Bresse, une authentique ferme bressane à colombages de la fin du XVIe siècle.

Par ailleurs, pour contribuer à la reconstruction de la charpente et de la flèche de Notre-Dame de Paris, la fondation et l’ensemble de la filière (propriétaires, gestionnaires ou encore scieurs) se sont engagés à offrir les 2 000 chênes nécessaires à ce chantier exceptionnel et à les débiter. Cette opération inédite est en cours depuis février 2021.

Fondation Dilecta : agir en collectif

Amoureux des arts et très attaché à son Berry natal, ce n’est pas un hasard si Jean-Claude Fillaud a donné à sa fondation le nom de « Dilecta », qui signifie « chose bien-aimée » en latin. Créée en 2018, la Fondation abritée Dilecta intervient principalement dans les régions de l’Indre et la Vienne, et a pour vocation la mise en valeur et la protection du petit patrimoine religieux (tableaux, sculptures, croix de chemin) du petit patrimoine rural (puits, lavoirs, glacières, fours à pain, ...) ou commémoratif (stèles, plaques...). « Il y a dans nos communes un nombre considérable d’œuvres patrimoniales de grand intérêt qui risquent de disparaître faute de moyens suffisants. Les municipalités qui en ont la charge ne peuvent souvent pas en assumer l’entretien », explique Jean-Claude Fillaud.

Avec le souhait de sauver ce précieux témoignage du passé, mais aussi de fédérer l’ensemble des parties prenantes autour de sa protection, sa fondation agit toujours de manière contributive. « Je conçois la préservation du patrimoine comme une action collective où chacun doit participer. L’engagement d’une fondation ne peut être total, il doit venir en complément du financement d’autres acteurs comme la Drac, le département, la commune et agir en partenariat avec une association déjà créée pour éviter tout conflit d’intérêt. Cette contribution partagée permet que chacun s’investisse dans le projet et sa réussite », confie le fondateur.

C’est conformément à ces principes que la totalité des projets soutenus par la Fondation Dilecta, soit une dizaine par an, sont menés. Parmi eux, la restauration de quatre tableaux du XVIIIème siècle ornant l’Eglise Notre Dame de Bourges ou encore la remise en état de 16 vitraux de l'Eglise Saint-Blaise de Belâbre (Berry), seule église conçue et construite dans son entier par Jules de Mérindol (architecte phare du XIXème siècle à qui l’on doit, entre autres, la Halle de la Villette à Paris) et dont les vitraux avaient été confiés au plus grands maîtres verriers de l’époque.

Fondation Daniel Deutsch : à la mémoire des mineurs de Lorraine

Tout autant que l’histoire religieuse, le passé industriel constitue lui aussi un précieux creuset patrimonial.  C’est le cas des sites miniers, tel que de celui de la commune de Petite-Rosselle, en Moselle. Depuis sa création en 2015, la Fondation Daniel Deutsch s’est donné pour mission d’aider à préserver et à réhabiliter ce site d’extraction de charbon de la fin du XIXème siècle qui a durablement forgé l’identité du territoire.

« Les houillères de Petite-Rosselle sont indissociables de la famille de Wendel, à l’origine de l’exploitation charbonnière à Petite-Rosselle en 1856. Le site fût repris en 1946 par les Houillères du bassin de Lorraine jusqu’à la fermeture définitive du Puits Wendel, en 1986. L’histoire de la mine de Wendel est indépassable si l’on veut comprendre la région. Ce site houiller a fait vivre des milliers de familles. Des mineurs y ont travaillé durement et y sont parfois morts. Il y a donc un devoir de mémoire envers les jeunes générations à témoigner de ce passé industriel qui était au centre de la vie d’autrefois », explique le fondateur Daniel Deutsch, dont le père travailla aux puits rossellois, dont le puits Wendel. Conservé et aménagé au fil des années, le site accueille aujourd’hui le Musée Les mineurs de Wendel. Sur 1800 m2, le visiteur est invité à replonger dans l’histoire du charbon en Lorraine, la vie quotidienne des mineurs et de leur famille, les métiers particuliers et les politiques sociales des compagnies minières.

Le Park Explor où se situe le Musée Les mineurs de Wendel.

Engagée dans le développement de ce lieu de mémoire qui accueille chaque année près de 40 000 personnes, la Fondation Daniel Deutsch en poursuit l’enrichissement par l’aménagement de nouveaux espaces. Ainsi dans quelques mois, la réhabilitation du bâtiment W3, qui abritait un ancien atelier sera ouvert au public. Passionné par cette époque qu’il s’emploie à mieux faire connaître en publiant des ouvrages historiques, en éditant la revue spécialisée Energie Charbon ou en animant des visites-conférences, Daniel Deutsch ne compte pas s’arrêter là. Il a d’ores et déjà pour projet de participer à la restauration des écuries du puits Saint-Charles, encore dans leur état d’origine, et qui devraient accueillir à terme une école de musique ainsi qu’une salle municipale et une salle pour les associations.

Événement à la villa Seurat

Les 17, 18 et 19 septembre, une exposition en plein air des sculptures de Chana Orloff et d’artistes soutenus par la fondation abritée Villa Seurat pour l’art contemporain aura lieu à la Villa Seurat, à Paris 14ème. Au programme de ces journées : visite-conférence de l’exposition et de l’histoire du lieu, lectures de textes d’Henry Miller et d’Anaïs Nin, performances chorégraphiques… Les œuvres de deux jeunes artistes lauréats de 2020, Juliette Frescaline et Sylvia Goubern, ainsi qu’une sculpture de Haude Bernabé, seront présentées. Créée en 2016, la Fondation abritée Villa Seurat pour l’art contemporain soutient les artistes plasticiens et des danseurs par le biais d’appel à projets ou la remise de prix.


 

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