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Climat & biodiversité : la philanthropie en action

L’environnement, une notion qui évolue

La question de la préservation de l’environnement a été abordée par la Fondation de France dès les années 70. Au fil de cinquante années d’engagement, la notion même d’environnement a largement évolué. Les premières actions soutenues par la Fondation de France abordaient la question sous l’angle du « cadre de vie », par exemple de la préservation des paysages agricoles. Dans les années 80, une série d’accidents majeurs, comme le naufrage de l’Amoco Cadiz mettent l’accent sur l’urgence de la restauration des écosystèmes dégradés et sur l’impératif de conciliation entre écologie et développement économique. Plusieurs fondations abritées se mobilisent pour préserver la biodiversité.

Au tournant des années 90-2000, la société civile s’impose progressivement au cœur des débats et des initiatives environnementales. La Fondation de France soutient des expérimentations, encourage la concertation et, à partir de 2010, la participation citoyenne… pour favoriser la transition écologique.

Désormais, la philanthropie souhaite accompagner la transformation profonde des pratiques et un véritable changement d’échelle, s’appuyant sur ces années d’expérimentation pour accélérer la transition vers des modèles écologiques, économiques et sociaux durables.

L’action de la Fondation de France dans le domaine de l’environnement recouvre 3 grands axes d’intervention :

1er AXE : SOUTENIR LES EXPERIMENTATIONS SUR LE TERRAIN

Favoriser l’expérimentation, tester, est dans l’ADN de l’action philanthropique. Cette approche expérimentale et pragmatique est particulièrement précieuse dans un domaine comme l’environnement, où de nombreuses initiatives voient le jour, portées par la société civile, et méritent d’être encouragées. Ces expérimentations sont extrêmement diverses dans leur objet comme leur approche. Elles peuvent relever de la mobilisation de quelques personnes comme de l’engagement d’une entreprise. Il peut s’agir notamment de préserver les espèces et les espaces naturels, une approche « protectrice » qui répond à des situations d’urgence, des risques de disparition d’espèces, afin de renforcer la résilience des écosystèmes et de maintenir une planète vivable.

Quelques exemples : la Fondation Lemarchand et la Fondation Nature & Découvertes accompagnent de nombreuses associations de protection de la faune sauvage (oiseaux, loups, cétacés…) et des écosystèmes (forêt, zones humides...), si précieux pour notre survie.

La Fondation Iris, elle, se bat depuis 10 ans pour « sauvegarder la fragile beauté du monde », avec des projets de conservation des espaces naturels et de préservation de la biodiversité en Afrique, en Indonésie, en Argentine… et aussi en France, avec le projet Vercors vie sauvage qui a constitué une réserve de vie sauvage de 500 km2 sur ce territoire.

La Fondation Humus a également fait de la protection de la biodiversité, de la faune, de la flore et des écosystèmes en France et à l'étranger son unique objet.

Il ne s’agit pas seulement de sanctuariser la nature, mais de vivre en harmonie avec elle : concilier élevage et respect de la faune sauvage, produire sans détruire voire en régénérant les milieux, concilier le développement et la préservation du littoral, en associant tous les acteurs concernés…

Charles camoin La Croisée des chemins à Ramatuelle vers 1957
Dans le sud-ouest, l’association Happy Cultor illustre en tous points la volonté de produire autrement, de manière plus durable et d’agir sur les pratiques collectives d’un territoire.
© Jérémy Piot / Collectif DR

Cette approche est par exemple au centre de l’agro-écologie, qui vise à nourrir les hommes sans altérer les écosystèmes. Une thématique soutenue par de nombreuses fondations abritées à la Fondation de France, comme la Fondation Daniel et Nina Carasso, les fondations Léa Nature - Jardin Bio et Bio Nantes ou encore la Fondation Ecotone, qui se mobilisent pour le développement d'une « alimentation saine et durable du champ à l'assiette ». La Fondation Agir pour le développement et l'accès à l'eau a pour objectif de développer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et de favoriser l’éducation des populations les plus défavorisées dans le monde.

Les transitions à opérer nécessitent de conjuguer les dimensions écologiques et sociales qui, loin de s’opposer, se complètent et s’enrichissent mutuellement. C’est cette approche intégrée qui a guidé l’évolution des programmes portés par la Fondation de France. Le programme « Transition écologique ici et maintenant » privilégie également les projets à forte ambition environnementale, favorisant la sobriété énergétique, réintroduisant la nature en ville, et optant pour des matériaux de construction durable.

2e AXE : FAVORISER UNE TRANSITION JUSTE ET DURABLE

Comment passer d’une multitude d’expérimentations locales à la généralisation des meilleures pratiques, contribuer à faire « basculer » nos modèles de production, de consommation, de vie ? Alors que les effets du réchauffement climatique, de l’appauvrissement des sols, des pollutions se manifestent chaque année plus clairement, ces questions animent naturellement le débat philanthropique.

Faire de l’environnement une cause commune

Si les initiatives locales restent indispensables, il importe aujourd’hui de favoriser leur essaimage et leur changement d’échelle. Cette recherche a motivé la création du nouveau programme « Réinventer nos communs pour accélérer la transition écologique ». Il s’appuie sur un constat : nombre d’expériences très innovantes peinent à passer ce cap de croissance, en raison de problèmes de gouvernance. Quand la question de l’essaimage ou de l’institutionnalisation de ces bonnes pratiques se pose… les conflits et les contradictions entre parties prenantes émergent. Le programme soutient donc des projets qui mettent d’emblée « autour de la table » les acteurs concernés par un sujet environnemental … et aux intérêts parfois opposés. Par exemple, sur la préservation d’une forêt, il s’agit de réunir les associations de protection de la nature, les riverains, les associations de randonneurs, de chasseurs, les sylviculteurs, les autorités de gestion (ONF…), les collectivités locales, les propriétaires privés, etc. Pour organiser d’emblée un mode de gestion du projet, et favoriser l’élaboration collective de solutions… dépassant les conflits.

Rencontres Transition ecologique et communs 5 6 juillet 2022En juillet 2022, la Fondation de France a organisé les Rencontres des porteurs de projets engagés en faveur de la transition écologique et des communs à la Cité du Développement durable, dans le Bois de Vincennes.
© Lucien Lung

Sensibiliser l’ensemble des acteurs

Pour modifier les pratiques en profondeur, il faut aussi soutenir la « montée en compétence » de tous les acteurs, c’est l’objectif du dispositif E+ créé en 2008, qui connaît aujourd’hui une forte croissance. E+ propose aux porteurs de projets soutenus par la Fondation de France un accompagnement-conseil pour améliorer leur impact environnemental, quel que soit leur domaine d’intervention. En 2022, le dispositif E+ a été activé par 12 % des associations soutenues par la Fondation de France.

Agir dans l’urgence… mais à long terme

Les situations d’urgence, autour d’événements climatiques extrêmes, d’accidents industriels ou de conflits, soulèvent également des questions sur les modes d’intervention et de reconstruction. Depuis 2010, le programme Urgences de la Fondation de France développe une approche centrée sur la reconstruction durable. Il s’agit de favoriser par exemple une conception et des matériaux de construction capables de mieux résister aux situations extrêmes, de mieux protéger les habitants. Mais aussi de comprendre les causes ou les facteurs accélérateurs d’une crise (par exemple les modes de production agricoles qui peuvent aggraver l’impact de la sécheresse ou des précipitations…), pour accompagner l’émergence de nouvelles pratiques, plus résilientes.

PREVENIR ET AGIR FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES

Sécheresses, canicules, ouragans, inondations… la fréquence des évènements extrêmes liés au changement climatique s’accélère. Il est impossible d’éviter la survenue de ces catastrophes « naturelles » (mais largement dues à l’action de l’homme…). En revanche, il est possible d’anticiper leurs conséquences et de limiter leur impact. Penser « prévention » et adaptation et non seulement secours dans l’urgence : c’est la démarche qui guide le programme « Prévenir et agir face aux catastrophes ».

Si la Fondation de France a toujours conçu ses interventions d’urgence dans une perspective de reconstruction durable, le volet prévention se renforce aujourd’hui autour d’un objectif : développer une véritable « culture du risque » au sein de la société civile.

Trois axes structurent ce programme :

  1. Venir en aide aux personnes les plus vulnérables et mettre en œuvre des actions de reconstruction durable (réhabiliter les habitations, mais aussi développer des pratiques culturales qui évitent l’érosion des sols, limiter la dépendance alimentaire...)
  2. Renforcer les capacités des acteurs locaux en matière de préparation et de réponse aux crises (former des artisans, des habitants, développer la coopération entre acteurs, structurer des équipes citoyennes de secours, adapter les réseaux de communication …)
  3. Soutenir la capitalisation d’expériences, leur formalisation et leur diffusion.

3e AXE : COMPRENDRE POUR AGIR

Qu’il s’agisse d’expérimentation concrète, de gouvernance ou de formation, toutes les actions en faveur de la transition écologique doivent se fonder sur des bases scientifiques fiables. Observer les phénomènes, mesurer les impacts négatifs ou positifs, évaluer les initiatives et les multiples interactions entre elles… le champ de travail des projets de recherche est à la fois immense et indispensable.

Développer la recherche pour comprendre et agir

Avec son programme Climate & Biodiversity Initiative, la Fondation BNP Paribas encourage la recherche environnementale liée au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité depuis 2010. La Fondation Lune de Miel accompagne les équipes de scientifiques qui cherchent à évaluer et à comprendre la vulnérabilité des abeilles face aux menaces naturelles (frelon asiatique, changement climatique…) ou humaines (polluants chimiques…). Quant à la jeune Fondation Science et Nature, elle a apporté un concours décisif au projet de numérisation de la collection d’ethnobotanique (science des relations entre les hommes et le monde végétal) du Muséum national d’Histoire naturelle. Une collection unique au monde, et une source de connaissances irremplaçable sur les propriétés du monde végétal. Cette numérisation va à la fois protéger ce patrimoine et faciliter l’accès des chercheurs à son contenu.

Réunir chercheurs, citoyens et acteurs des territoires

L’agroforesterie explore toutes les interactions positives entre cultures agricoles et présence des arbres et des haies. S’il s’agit d’une pratique bien connue en milieu tropical, les possibilités d’application en milieu tempéré et en France étaient méconnues. Depuis 2011, le programme de la Fondation de France a d’abord soutenu des projets de recherche fondamentale, pour s’ouvrir ensuite à la recherche-action, intégrant des applications concrètes. Autre exemple, le programme Littoral et Mer qui met également en œuvre des méthodes de recherche participative fondées sur les coopérations entre chercheurs (biologistes, géographes, sociologues…) et acteurs des territoires au sens large : habitants des zones côtières, associations, élus, entreprises... Mené depuis 2011, il se concentre sur la protection du littoral et de la mer, pour imaginer et construire collectivement des modes de gestion durable. L'objectif : s'adapter aux effets des grandes crises environnementales (climat, biodiversité, pollutions...), renforcer la résilience des populations et des écosystèmes, et réussir la transformation des mentalités et modes de vie, pour mieux respecter les équilibres naturels du littoral et de la mer.

 PreeMizottiereDans un contexte d’urgence climatique et face aux risques d’érosion et de submersion marine, le domaine de la Prée Mizottière qui a opté pour une stratégie de défense de submersion marine par le déplacement d'une digue.
© Anne-Cécile Esteve

Comprendre l’impact de l’environnement sur la santé 

La Fondation de France a investi de longue date le domaine de la recherche sur les questions environnementales. Notamment en soutenant les travaux sur les effets des polluants sur la santé dès les années 80. Le programme a exploré ces liens dans le domaine des cancers, des maladies respiratoires, puis de l’infertilité… Aujourd’hui, le programme « Santé et Environnement » accompagne également des équipes qui mesurent les effets positifs d’un environnement sain, comme l’étude portée par le Centre hospitalier universitaire de Besançon, qui analyse, en zone urbaine, la relation entre l'occurrence des AVC, l’exposition à la pollution atmosphérique et au bruit… mais aussi les bénéfices potentiels de la proximité aux espaces naturels.

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