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Carole Bretteville, bénévole pour le programme Sport et insertion

14 mai 2018

Elle avait 13, 14 ans. Elle ado­rait Platini et poussait le mimétisme jusqu'à chaus­ser les mêmes chaussures que lui, « des Patrick ». Aujourd'hui, Carole Bretteville approche de la cinquantaine. Elle est passée par le volley mais rejoue au foot au sein du Racing Club de Stras­bourg. Tout en assurant la préparation phy­sique et mentale de l'équipe, l'attaquante de pointe évolue un peu plus au milieu de terrain qu'auparavant. Mais n'allez pas croire que le poids des ans l'ait fait reculer ou qu'elle soit en déficit d'énergie. L'hyperactivité de ses convic­tions la propulse toujours aux avant-postes.

Carole Bretteville
Engagée, Carole Bretteville a rejoint la Fondation de France Grand Est il y a un an en tant que bénévole pour le programme Sport et insertion. Son leitmotiv : l’égalité hommes-femmes.
Cette militante du sport au féminin et en entreprise appré­cie la mixité générationnelle et sociale de son équipe. La plus jeune a 16 ans et nombreuses sont celles qui habitent dans les cités qui entourent le stade de la Meinau. Carole a toujours estimé que « le sport n'avait pas de sexe », que les filles pou­vaient plonger dans les flaques et courir après un ballon si ça leur chantait. Entre sociologie et affection, Carole décrypte l'imitation des gestes et du look des stars comme Ronaldo, jusqu'au crachat sur le gazon. Elle explique cette fascination par l'aura des champions à crampons et aussi par la vie des quartiers où il est parfois plus simple de masquer sa féminité. Mais elle aimerait que le foot féminin ne se dénature pas, impose ses gestes et ses réfé­rences.

Carole est fille de militaire. Son père s'occupait de guerre élec­tronique et a fait voyager sa nombreuse famille d'ambas­sade en ambassade. Elle a étudié le droit et les sciences politiques. Ensuite, elle a longtemps travaillé dans l'assurance, devenant inspectrice dans une société de courtage.

Depuis quelques temps, elle a pris un congé sabbatique. Elle a rejoint la Fédération fran­çaise du sport en entreprise comme per­manente. Elle met en place des rencontres sportives, forme des dirigeants, intervient au niveau du Conseil de l'Europe et veille à la pro­motion de la mixité et de la diversité.

La rencontre avec la Fondation de France s'est faite naturellement. Carole voulait ouvrir le compas de son action. Elle apprécie que la Fon­dation « permette aux gens les plus éloignés de la pratique sportive d'y accéder pour leur santé, leur bien-être ». Elle est devenue référente et suit les appels à projets « Sport et santé en milieu rural » et « Allez les filles ! ». Ayant la parole facile et enthousiaste, elle représente la Fondation de France dans des colloques, instruit des dossiers de demande de subventions. Elle apprécie, surtout, d'accom­pagner les porteurs de projet qui se sentent parfois perdus dans les démarches. Elle se féli­cite, par exemple, d'un projet qui associe activité physique et voyage, et qui a vu des femmes s'initier à la plongée et partir en expédition sous-marine au Sri Lanka. À la Fondation de France, elle a découvert une machinerie rodée, « qui ne fait pas que don­ner, mais qui sait aussi prescrire et orienter ».

Ce soir-là, il y avait match à la télé. Hors de question de suivre le PSG. Car le Racing, son club, jouait. Même si cette fois, c'était les garçons qui étaient de sortie.