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Food2Rue et la Protection civile, deux acteurs unis pour aider les sans-abri et les soignants

Food2Rue et la Protection civile, deux acteurs unis pour aider les sans-abri et les soignants

covid-19| 10 Avr.2020

Pour aider les personnes les plus vulnérables, la Fondation de France met en relation les réseaux de «traiteurs solidaires» et ceux de la distribution alimentaire. Illustration à Paris, avec deux acteurs engagés : l’association Food2Rue et la Protection civile de Paris 14ème.  Le premier produit chaque jour 200 repas chauds, le second les distribue aux sans-abri et aux soignants en première ligne contre le virus. Reportage

 « Il fallait faire quelque chose pour les gens, c'était une évidence », lance Delphine Ferraro, la cheffe et encadrante technique du restaurant, un œil sur les quiches qui cuisent au four et l'autre sur le travail de Marie et Romaine, qui préparent l'entrée et les desserts du jour en cuisine. Quand le confinement a été mis en place, on s'est appelé 200 fois avec Gauthier, le co-fondateur de Food2rue, et on a réfléchi à un moyen d'agir. Il a mobilisé son réseau, contacté du monde, et voilà ! Aujourd'hui, nous produisons ici 200 repas chauds et ils sont ensuite distribués ! ».

Alimentation durable et solidarité sont en effet le credo de l'association Food2rue qui gère la Halle solidaire La Panaméenne, dans le 14ème arrondissement de Paris. Prolonger son action en temps de crise prenait donc tout son sens. Restait à savoir comment.

« C'est le soutien de la Fondation de France qui nous a permis de maintenir notre activité. Grâce à elle, nous sommes en capacité de produire des paniers repas pour les sans-abri et les soignants », explique Gauthier Hauchart dans les locaux de son centre de fabrication. Et nous pouvons maintenir l’emploi de nos salariés. Nous sommes un chantier d'insertion et les personnes qui travaillent ici sont en situation de précarité. Les renvoyer chez elles, faute d’activité, peut avoir des conséquences beaucoup plus graves qu’on ne le pense ».

C'est ainsi que l'épicerie-restaurant a mué, en effectifs réduits du fait du confinement de la moitié des salariées. Il a donc fallu réorganiser les emplois du temps afin de maintenir les heures de travail et donc le salaire, fermer la restauration sur place et revoir les priorités et les objectifs.

« On prépare 200 repas chauds par jour, souligne le fondateur. 45 sont distribués aux soignants et malades d'un foyer d'hébergement et de soins du quartier, 10 aux infirmières de l'hôpital Saint-Joseph, et les 100 restants aux sans-abri du 14ème et du 7ème arrondissement. Nous voulons que chaque personne puisse bénéficier d'un menu complet, avec entrée, plat et dessert, cuisinés à partir de produits frais et de qualité, que nous varions chaque jour. »

Pour cela, les salariées – toutes des femmes - ne chôment pas. Arrivées à 8h30, elles enchaînent les préparations, le conditionnement et l'accueil des clients de l'épicerie. Tout doit être prêt pour l'arrivée de la Protection Civile à 18h30.

Profitant d’une pause avant de retourner derrière les fourneaux, Marie confie : «je suis contente de travailler ici, j'aime le magasin et on a une super équipe. Et puis notre travail prend tout son sens : nous sommes solidaires ».

Distribution et maraude

Un sentiment partagé par Rachid Abdelkader, responsable humanitaire de l'antenne 14 de la Protection civile. « C'est grâce à cet accord avec la Panaméenne, et donc à la Fondation de France, que nous pouvons livrer des repas chauds aux sans-abri. Et nous sommes les seuls de la Protection Civile parisienne à le faire ! ».

En fin de journée, Rachid et son collègue Pierre-Marie s'empressent de charger dans la voiture les caissons isothermes qui maintiennent les repas au chaud. « Il faut faire vite, explique-t-il. En ce moment on le sent, les personnes sans-abri ont faim. Il n'y a presque plus de points de distribution de nourriture et dans la rue, peu de passants qui leur donnent quelque chose ».

Première étape : la distribution des repas dans les points fixes (hôtels d'accueils pour personnes vulnérables et hôpitaux). Albane et Inès, toutes deux infirmières en 3ème année, travaillent à l'hôpital Saint-Joseph. Elles récupèrent les repas, heureuses de pouvoir profiter de ce service : « C'est bon, consistant, équilibré. Les équipes de jour et de nuit sont là, on va pouvoir partager tous ensemble », ajoutent-elles.

C’est ensuite le moment de partir en maraude. Pour Anna, sans-abri installée sur un boulevard du 14ème arrondissement, le repas chaud amène une pause salutaire. Sourire aux lèvres, elle demande à Rachid si elle peut changer son entrée pour une deuxième mousse au chocolat, parce que « je préfère le sucré ! », précise-t-elle.

Rachid et Pierre-Marie saluent Anna et repartent au volant de leur voiture, il leur reste encore quelques dizaines de repas à distribuer. Face à l'ampleur de la crise, quand ils auront fini ce soir, il faudra déjà penser à demain.


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