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À Mulhouse, prendre soin de ceux qui nous soignent

À Mulhouse, prendre soin de ceux qui nous soignent

Dès le 14 mars,  le groupe hospitalier de Mulhouse a mis en place une unité de soutien et de ressources destinée à l’ensemble des professionnels de l’établissement. Pour prendre soin de ceux qui sauvent des vies.

Épuisement, anxiété, perte du sommeil, de l’appétit, douleurs musculaires… autant de troubles physiques et somatiques développés par le personnel de l’hôpital de Mulhouse, fortement exposé à l’épidémie de Covid 19. « Nos équipes ont été formidables, mobilisées 24h sur 24 pour sauver des vies mais elles ont dû faire face à de grandes difficultés, avec un afflux sans précédent de malades, explique Bénédicte Dequille, DRH de l’établissement. C’est toute la chaine d’organisation des soins qui a été touchée, avec en première ligne les médecins et les soignants… Il a fallu créer des unités spécialisées, changer les protocoles de prise en charge, d’hygiène, de sécurité, gérer la fin de vie de patients dans un contexte inédit qui altère le système de valeurs du deuil, se protéger soi-même pour ne pas tomber malade et ne pas contaminer sa famille... Un changement de paradigme anxiogène auquel n’était pas préparé le personnel. Beaucoup ont exprimé une détresse que l’on n’avait jamais vue ».

Très vite, l’hôpital met sur pied un dispositif inédit qui comprend une équipe mobile de proximité et une unité de soins et de ressources. L’objectif : apporter une écoute et soulager les douleurs pour « aider le personnel à tenir physiquement et psychologiquement ».

Prendre soin, écouter, informer et orienter…

Depuis le 14 mars, des équipes mobiles – binômes de psychologues et infirmiers– passent plusieurs fois par jour dans les services (soignants et non soignants). Des visites régulières pour écouter, échanger et si besoin orienter. « C’est une écoute de couloir au cœur des pratiques quotidiennes. Une écoute informelle, et c’est ça qui fonctionne ! L’équipe mobile va vers le personnel et non l’inverse. Et puis ce sont des collègues, ils se connaissent, se font confiance. Un jour, une personne n’aura peut-être rien à dire mais le lendemain, parce qu’il se sera passé un incident entre temps, elle sera heureuse de se confier », précise Bénédicte Dequille. Au plus fort du pic de l’épidémie, les équipes intervenaient tous les jours de 11h à 2h du matin, à travers des temps d’écoute individuelle ou collective. Une manière de mettre l’urgence sur pause... Au total, plus de 5 200 entretiens ont été réalisés.

cellule psycologique em

Soulager le corps

En complément de cette écoute de proximité, une aile du bâtiment a été aménagée en espace de soins, une majorité de soignants souffrant de troubles somatiques : problèmes de sommeil, de digestion, contractures, cervicalgies, dorsalgies… Pour les soulager, des séances d’ostéopathie, de kinésithérapie, de réflexologie, de sophrologie et d’hypnose sont proposées. « Prendre en charge des patients Covid nécessite une forte mobilisation du corps, surtout en réanimation, c’est très physique », explique la DRH. Depuis le 25 mars, plus de 1 550 interventions ont été réalisées dans l’espace ressources, avec plus de 500 consultations en ostéopathie et 400 séances de relaxation par des kinés… et les plannings sont complets pour les semaines à venir. « Mettre des mots sur les souffrances, ça n’est pas toujours évident, alors que là, on vient se détendre, profiter des soins prodigués et souvent, on finit par parler et se confier ».

Côté personnel, les retours sont unanimement positifs… Sans cette aide, certains ont confié qu’ils n’auraient pas tenu le coup. Dans les prochains mois, le dispositif évoluera pour notamment apporter une prise en charge spécifique à ceux qui développeraient des symptômes post-traumatiques. Bénédicte Dequille redoute en effet les séquelles que va laisser cette crise.  « Grâce à la Fondation de France, nous allons pouvoir prolonger ce dispositif jusqu’à la fin de l’année. Même si le pic de l’épidémie est derrière nous, le terreau traumatogène est toujours là, c’est maintenant qu’il faut être vigilant et veiller sur nos soignants ».

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