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La pêche artisanale : nouveau patrimoine touristique ?

La pêche artisanale : nouveau patrimoine touristique ?

Face aux risques d’effondrement des stocks de poissons, les acteurs de la pêche doivent se tourner vers des pratiques plus durables. Mais localement, comment accompagner cette transition ? En misant par exemple sur l’alliance entre pêche artisanale et tourisme. C’est l’hypothèse explorée par le projet Atlantiles, soutenu par la Fondation de France. Explications.

L’histoire de la pêche à la morue préfigure-t-elle la trajectoire de la ressource halieutique ? Exploitée depuis le 16ème siècle, cette espèce fut une manne pour les pêcheurs canadiens mais aussi européens. Les techniques de pêche évoluant rapidement à partir des années 50, les captures ont atteint jusqu’à 1,8 million de tonnes en 1968… pour s’effondrer finalement au tournant des années 90, provoquant la fermeture complète de la zone de pêche à Terre Neuve. Aujourd’hui les droits de pêche à la morue en Atlantique nord ne concernent que quelques communautés locales, qui prélèvent 40 000 tonnes par an… soit 10 fois moins qu’au début du siècle !

Pour les habitants de la région, cet effondrement est aussi synonyme de changements économiques, sociaux et culturels majeurs. « Et de fait, les économies insulaires y restent traumatisées et vivent désormais sous perfusion des aides publiques », constate Pascal Le Floc’h, enseignant-chercheur en économie à l’Université de Brest, et responsable du projet de recherche Atlantiles à Saint-Pierre-et-Miquelon. Son propos : explorer les pistes de nouvelles dynamiques économiques, en misant sur les synergies entre pêche artisanale et tourisme.

Un nouveau regard

« Il s’agit de porter un regard neuf sur cette histoire, sur ces métiers et ces pratiques, de les aborder comme un patrimoine culturel porteur d’une valeur touristique. »

Mais mette en œuvre ce principe soulève de nombreuses interrogations. Comment médiatiser et valoriser les métiers de la pêche artisanale, notamment la pêche au homard ? Quelle offre touristique proposer aux clients des bateaux qui descendent le fleuve Saint-Laurent et qui font escale dans l’archipel ? Comment développer une filière gastronomique locale, alors que les produits de la pêche locale sont actuellement exportés vers Terre Neuve ?

Ce sont toutes ces questions que le projet a soulevées, en impliquant les acteurs clefs du territoire : les pêcheurs bien sûr, les acteurs du tourisme, la Chambre de commerce et d’industrie, les représentants de l’Etat… Ces groupes multidisciplinaires travaillent sur différents scénarios autour de l’articulation pêche-tourisme. « Nous étudierons chaque hypothèse en termes d’investissement, d’emploi, de chiffre d’affaire pour aider les acteurs locaux à prendre des décisions éclairées, explique Pascal Le Floc’h. Le projet se focalise sur l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, mais ses résultats peuvent intéresser les nombreux territoires, insulaires ou littoraux, qui vont devoir réduire les pratiques de pêche et reconvertir leurs économies. »


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