Maxime Kurkdjian, président de la Fondation ChoisyClub
Maxime Kurkdjian a créé en 2017 la Fondation ChoisyClub qui s'attache à agir sur les causes profondes des injustices et des inégalités. Explications.
La philanthropie est souvent une affaire de famille. Pour Maxime Kurkdjian, elle est aussi une question de culture. « J’ai grandi dans la communauté arménienne où l’entraide est une valeur cardinale. J’ai vu mes parents faire régulièrement des dons, aider ceux qui en avaient besoin. La conscience de l’autre a toujours été présente dans mon éducation ». Après une formation d’ingénieur, Maxime crée Oxalyde, une entreprise de conseil dans le domaine de l’informatique et des transactions financières qui absorbe tout son temps. En 2017, il décide de céder sa société et découvre alors le dispositif « cession-donation » qui permet de sanctuariser, dans une fondation, une partie du produit de la vente d’une entreprise. Ce mécanisme, largement méconnu des entrepreneurs, sera le déclic. « Je disposais de temps libre et d’une importante somme d’argent. J’ai décidé d’en mettre une partie au service de l’intérêt général ».
Créée en 2017 sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation ChoisyClub est fidèle à la philosophie de Maxime Kurkdjian. « Le monde dans lequel nous vivons ne me convient pas mais j’ai l’esprit d’entreprise et la conviction qu’on peut changer les choses. Grâce à cette fondation, je soutiens des causes sur lesquelles je pense pouvoir agir ». Prônant une vision assez neuve de la philanthropie, il se tourne avant tout vers des projets systémiques. « Je cherche moins à agir sur l’injustice que sur les causes de l’injustice. Je soutiens plutôt les associations qui travaillent sur l’origine de la pauvreté, de la misère plutôt que d’essayer de remplir des paniers avec des fruits, même si cela est très louable ». Dans cet esprit, la fondation finance deux grands domaines d’action. Elle lutte contre la corruption et l’évasion fiscale via des associations telles que Transparency International ou Sherpa ; elle défend la liberté d’expression et le respect de la démocratie via Reporters Sans Frontières, Acrimed ou Démocratie Ouverte.
Très impliqué dans les associations qu’il soutient, Maxime Kurkdjian répond à leur sollicitation en participant à la réflexion sur leur stratégie. Il envisage également de rejoindre un collectif de fondations autour de la défense de la démocratie. L’esprit d’entreprise toujours, mais au service de la philanthropie...
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