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La philanthropie, une inspiration pour stimuler l’esprit démocratique

28 avril 2025

Le désordre du monde, croissant et multiforme, est désormais à la fois aussi bien l’arrière-plan que le défi qui s’imposent à l’action philanthropique.

Désordre de l’environnement et impact tangible du changement climatique, que marquent la répétition des catastrophes naturelles, comme il y a quelques mois à Mayotte, la désertification de régions entières, la multiplication des pollutions.

Désordre dans l’édifice des relations internationales tel que bâti au lendemain de la deuxième guerre mondiale, par la propension au recours à la force, l’étiolement de l’esprit de coopération internationale, l’érosion de la régulation par le droit.

Désordre dans nos démocraties, même en Europe, face aux manipulations des procédures électorales, aux détournements des faits, aux travestissements des réalités, qui attisent les doutes sur l’action publique et entachent la légitimité des institutions.

Désordre économique et financier, caractérisé notamment par l’emprise de l’endettement, qui pèse sur le financement des politiques publiques et expose au risque d’une réponse insuffisante aux enjeux les plus décisifs pour l’avenir de nos sociétés.

Face à ces enjeux, la philanthropie est d’abord une volonté d’agir, celle qui anime fondateurs et donateurs au premier chef, comme aussi les équipes et les bénévoles de la Fondation de France. Elle se traduit par le refus de céder au fatalisme et à la résignation, par l’envie de faire et de participer à la poursuite de l’intérêt général. Elle exprime un effort constant pour répondre de la façon la plus efficace à une cause, un besoin ou une aspiration.

Elle est aussi pour notre société une leçon et une inspiration propres à stimuler l’esprit démocratique : son principe est l’ouverture aux autres, à leur vision propre et à leurs idées ; sa méthode est le dialogue ; et son repoussoir le sectarisme, le repli ou l’exclusion. La philanthropie est enfin une éthique, pour assurer le meilleur emploi du don, rendre compte et justifier de l’action entreprise, participer à la réalisation du bien commun.

Prêter tant de vertus à la philanthropie ne saurait, cependant, conduire à lui déléguer la responsabilité de missions essentielles, qui doivent rester de la responsabilité de la puissance publique. L’impécuniosité de certaines collectivités, ou les arbitrages rendus au détriment de certains secteurs, ne peuvent justifier d’attendre de la philanthropie et du mécénat un substitut ou une alternative à des financements publics défaillants. Ses vocations doivent rester l’agilité, la rapidité de mobilisation, la capacité à identifier des besoins émergents, l’expérimentation de démarches innovantes, l’encouragement à la diversité des initiatives individuelles, la faculté de provoquer de la transversalité et la combinaison d’approches là où l’action publique pèche parfois par sa verticalité et ses cloisonnements.

C’est avec l’inspiration de ces principes que, tout au long de cet exercice 2024 dont ce rapport présente un bilan, la Fondation de France a entendu affirmer son rôle et poursuivre son développement, au service des causes reconnues par la communauté de ses fondateurs et donateurs. Les progrès atteints, selon tous les indicateurs mobilisés, accréditent la pertinence de ses choix. Ils sont surtout un encouragement à persévérer et à intensifier nos efforts.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ Découvrez le rapport annuel 2024 de la Fondation de France
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