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Fondation Marc de Montalembert : la Méditerranée en partage

13 septembre 2021

Depuis 2001, la Fondation Marc de Montalembert encourage les jeunes des pays de la Méditerranée à réaliser des projets culturels ou artistiques qui ont pour but d’enrichir la connaissance et le rayonnement des cultures de la région. Un engagement philanthropique fidèle à un territoire et confiant dans la jeunesse.

La Fondation Marc de Montalembert, fondation familiale dont le siège se trouve à Rhodes, en Grèce, est tout entière tournée vers la région Méditerranée, la diversité de ses cultures et le goût de l’échange. Créée par Marc-René et Manuela de Montalembert, en hommage à leur fils disparu brutalement en Mer Egée, la fondation qui porte son nom est aussi un sensible hommage à ce qu’il aimait et ce qu’il était : un jeune homme très attaché à la Méditerranée. « Nous avons d’emblée voulu soutenir les jeunes de cette région en les aidant à confirmer une vocation et à concrétiser un projet autour des cultures de la région méditerranéenne. Notre fils était enraciné dans la culture méditerranéenne. Convaincus de l’importance de l’ouverture culturelle, nous avons donc souhaité agir par-delà les frontières et nous adresser à la jeunesse des pays riverains de la Méditerranée. », explique le fondateur. Pour aider les jeunes étudiants, chercheurs ou artistes, à explorer, découvrir et mettre en lumière toute la richesse culturelle de leur région, la Fondation attribue chaque année une bourse à un projet et un prix en histoire de l’art.

Les lauréats qui apparaissent sur cette photo prise dans le jardin de Rhodes sont de gauche à droite : Lionel Roux (France), Melis Kagan (Turquie), Judith Bouchier Végis (France), Alessia Leoffredi (Italie).

La bourse d’un montant de 7 000 euros est un vrai de coup de pouce financier qui vient soutenir un parcours de découverte correspondant à une vocation et ayant trait à l’identité méditerranéenne. Près de 30 projets ont ainsi été soutenus, portés par des jeunes issus de 8 pays différents et ce, dans des domaines très variés : écriture, architecture, archéologie, musique, histoire de l’art, ou encore anthropologie ou photographie… A titre d’exemple, Miyuka Schipfer, diplômée de l’Ecole nationale des arts décoratifs a pu se lancer dans un périple qui l’a conduite jusqu’à Tel-Aviv, Ramallah, Istanbul et Athènes, dans le but de saisir par le dessin la diversité esthétique de ces villes et de leurs lieux de culte. Ses carnets de voyage ont été publiés en un recueil : « Chants de Sion ».

 « Les profils et les projets que nous soutenons sont très différents, et cela est très enrichissant. La fondation a été pour nous un fabuleux observatoire de l’évolution des centres d’intérêt des jeunes de la région », se réjouit Marc-René de Montalembert. Quant au Prix Marc de Montalembert d’un montant de 10 000 euros, il distingue chaque année une recherche originale en histoire des arts de la région méditerranéenne.  Ainsi, le Prix 2018 a été attribué à un archéologue syrien, Elie Essa Kas Hanna, pour sa recherche sur les monastères présents dans les îles mineures de Provence, Ligurie et Toscane entre le V° et le XII° siècle.

Un lieu hors du temps pour se retrouver

La première initiative des fondateurs à la disparition de leur fils a été la donation à la Ville de Rhodes d’un jardin et de son pavillon attenant à la chapelle saint Marc dans la ville médiévale. C’est là, dans une magnifique bâtisse restaurée et spécialement aménagée, que sont accueillis en résidence les lauréats, artistes ou écrivains et que sont organisés régulièrement des séminaires et des rencontres interculturelles. Autour du pavillon, un superbe jardin, appelé jardin de Marc, s’offre aux hôtes de passage comme un havre de paix et un symbole de renaissance.

Avec la Méditerranée en partage, et depuis 20 ans, la Fondation Marc de Montalembert a accompagné dans leurs parcours des filles et des garçons de tous horizons mais animés d’un même esprit de savoir et d’échange. « Nous avons conservé avec la plupart d’entre eux des relations amicales, et noué un lien presque familial », confie le maître des lieux. Une belle aventure philanthropique qui se sera révélée profondément humaine.