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Entretien avec Christophe Salmon, Délégué général de la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale

10 Juil.2023

Christophe Salmon,  Délégué général de la Fondation Crédit Mutuel Alliance FédéraleChristophe Salmon, Délégué général de la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale ©  Margot L’HermiteComment la Fondation a-t-elle fonctionné durant ces 18 mois ? Quels sont ses modes d’intervention, de financement ?

Cette fondation est celle d’un groupe ; de toutes les entités de Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Notre volonté a toujours été d’en faire un objet commun ; les filiales y adhérent sur la base du volontariat et participent alors à son financement. Pour cela, et pour ces deux premières années d’activité, nous avons mis en place un système de contribution carbone, évaluant l’empreinte de chaque entité pour déterminer un montant, versé comme un don à la fondation. Celle-ci a ainsi pu bénéficier d’un budget de 6,5 millions d’euros pour ses deux premières années d’existence. Par ailleurs, des collaborateurs et des élus mutualistes sont associés à la gouvernance de la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale et siègent au sein de deux commissions - Solidarité et Territoires et environnement - pour identifier et proposer des actions au comité exécutif, qui décide des projets soutenus.

L’une des particularités de la Fondation tient à ses actions, menées sur tous les territoires. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ce déploiement résonne avec ce que nous sommes, un groupe ancré dans les régions. La Fondation favorise l’essaimage d’initiatives qui ont déjà prouvé leur efficacité localement, et méritent d’être portées au niveau national. Elle permet aussi de lancer des initiatives innovantes. Notre soutien au projet de Coliving de l’association Fratries est très représentatif de cela en permettant le lancement d’une première maison, à Nantes, réunissant jeunes handicapés et jeunes actifs  puis en soutenant la duplication du modèle partout en France.

Vous mettez en avant la qualité de vos soutiens, qui dépassent de loin une simple aide financière. Quelle forme prend cet engagement global ?

Ces premiers mois ont permis d’identifier des besoins qui dépassent le cadre financier et auxquels nous pouvions également répondre, en lien avec nos entités locales. Reprenons l’exemple de Fratries. Nous accompagnons l’ouverture de plusieurs maisons en France mais nos filiales se sont également mobilisées. Les Assurances du Crédit Mutuel assurent gratuitement ces maisons. Crédit Mutuel Leasing donne des véhicules en fin de période de leasing pour faciliter les déplacements des jeunes. CIC Ouest a proposé des stages d’immersion, au sein de ses équipes, à des jeunes porteurs de handicap.

Crédit Mutuel Alliance Fédérale a annoncé en janvier dernier la création d’un « dividende sociétal » qui mobilisera chaque année 15% de son résultat pour construire un monde plus durable et solidaire. Une nouvelle étape dans votre volonté de mettre votre performance financière au service de l’utilité collective ?

Le dividende sociétal signe notre volonté d’aller plus loin, dans la continuité des engagements que nous portons. Crédit Mutuel Alliance Fédérale est devenue la première banque Entreprise à mission. Elle s’est dotée d’une Raison d’Etre et d’une fondation. Ce dispositif nous donne de nouveaux moyens pour assurer notre volonté de transformation, environnementale et sociétale. 50% de ce dividende sera investi directement dans les projets autour de l’environnement et de la solidarité, 35% pour permettre une tarification solidaire et inclusive, et 15% seront affectés au mécénat, aussi bien pour des actions menées au niveau local que par la fondation. Notre ambition est très claire. Porter une nouvelle vision du partage de la valeur.

Quelques semaines après ce lancement, vous annonciez un soutien exceptionnel de 5 millions d’euros aux Restos du cœur. Comment cette aide s’organise-t-elle ?

Ce soutien s’inscrit dans une continuité, puisque nous sommes partenaires des Restos du cœur depuis leur création. Les équipes nous ont fait part d’une situation d’urgence, l’explosion des besoins liée au contexte inflationniste, avec une augmentation de 25% de demandes de repas. Nous avons décidé d’agir au plus vite, avec un soutien de 3 millions d’euros pour leur permettre d’amplifier leur activité de distribution et un accompagnement de 2 millions d’euros pour pérenniser des projets cruciaux autour des besoins alimentaires des tout-petits de 0 à 3 ans.

En quoi ce soutien aux Restos du cœur est-il un marqueur du changement d’échelle de la Fondation ?

Ce soutien est emblématique de notre volonté de développer des partenariats structurants en soutenant de grandes organisations comme les Restos du cœur. Nous voulons accompagner de grandes causes, de grands besoins, avec une réflexion autour des zones blanches où vivent des gens éloignés de toute possibilité d’aide. En parallèle, nous entendons dynamiser le tissu associatif local avec le lancement d’un premier appel à projet autour des questions de biodiversité et de préservation du vivant. Nous utilisons pour cela nos forces spécifiques - notre proximité avec le terrain via nos réseaux et notre connaissance des enjeux locaux en termes de biodiversité. Nous dégageons une enveloppe de 2 millions d’euros et demandons à nos équipes de faire remonter toutes les initiatives. Nous nous appuyons également sur l’expertise de la Fondation de France qui nous aide à organiser cet appel à projet et étudier les propositions. Enfin, nous souhaitons aller plus loin dans l’accompagnement des structures que l’on soutient ; les aider à se développer, essaimer. Nous venons de lancer nos premières Assises pour permettre aux 40 associations que l’on accompagne de se rencontrer. Ce moment a été très riche en termes d’échanges de bonnes pratiques, de création de projets communs.

Dès sa création, la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale a choisi d’être abritée par la Fondation de France. Comment ce compagnonnage participe-t-il à votre engagement, et au déploiement de vos actions ?

Nous avons fait le choix d’être abrité par la Fondation de France pour plusieurs raisons : la qualité de l’écoute, de l’accompagnement mais aussi une sécurité, une expertise et une capacité à prendre du recul. La Fondation de France nous apporte sa très bonne connaissance du tissu associatif et du monde du mécénat. Nous avons toujours vécu sa présence à nos côtés comme un soutien précieux en termes de technicité et d’échanges. C’est pourquoi il nous a semblé important de confirmer notre choix, au moment où nous annonçons le lancement de ce dividende sociétal qui donne de nouveaux moyens à notre Fondation.

La création de ce dividende sociétal est une initiative aussi vertueuse qu’inédite. Pensez- vous qu’elle puisse inspirer et inciter d’autres entreprises et leurs fondations à renforcer leur engagement, contribuant ainsi à un plus grand impact collectif ?

Le but n’est pas de rester isolé. Nous voulons faire en sorte que cette initiative soit reprise et développée. Relever le défi incontournable de la transformation solidaire et environnementale nécessite la mise en œuvre de ressources très importantes. La création du dividende sociétal peut être une réponse à ce défi, remettant la question-clé du partage de la valeur au centre des réflexions. 

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