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Impact investing : quand l’investissement devient d’intérêt général

24 Jan.2018

L’impact investing permet aux fondations de développer une stratégie d’investissement cohérente avec leurs missions. Comment cela se traduit-il concrètement ? Quelle place pour cet outil dans une politique d’investissement ? Quelques éléments de réponse avec l’exemple de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Marie-Stéphane Maradeix Déléguée générale de la Fondation Daniel et Nina Carasso abritée par la Fondation de FrancePourquoi investir au service de l’intérêt général ?

Le parti pris de la Fondation Daniel et Nina Carasso est d’être un investisseur responsable. En effet, la gestion financière ne vise pas uniquement à procurer des revenus. Elle permet d’être acteur du changement de la société, en investissant dans des entreprises elles-mêmes plus responsables ou en écartant celles qui ne les sont pas. Mais aussi en mobilisant des moyens financiers en faveur de projets en résonance avec la stratégie de mécénat et en renforçant les fonds propres d’associations.

Comment l’impact social et environnemental est-il concrètement pris en compte dans vos investissements ?

Dans un premier temps, nous avons constitué un comité financier afin de décider de l’allocation de nos fonds. Notre stratégie a été assez classique au départ, puis nous avons souhaité que nos placements financiers soient en cohérence avec nos valeurs. Par exemple, nous privilégions des fonds signataires de tous les accords garantissant le respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ; nous sélectionnons même certains fonds, particulièrement dans le non côté, qui surpondèrent les critères extra-financiers. Nous sommes également très vigilants lorsque nous investissons dans des fonds de fonds pour nous assurer de leur traçabilité. Mais nous souhaitions optimiser encore davantage notre action et faire de notre stratégie d’investissement un outil au service de l’impact social et environnemental. La COP 21, en 2015, nous a ainsi donné l’opportunité de signer le pacte « Divest Invest » par lequel nous nous engageons à ne plus avoir de titres dans les entreprises les plus émettrices d’énergie fossile ; nous sommes allés plus loin en écartant toutes les entreprises liées à l’extraction, la distribution ou la transformation d’énergie fossile. Il a donc été nécessaire de rédiger une Charte d’investissement pour nos gestionnaires, dans laquelle nous consignons notre vision d’un portefeuille responsable. Enfin, nous avons réservé une part de nos investissements pour de l’impact investing en lien avec nos axes de mécénat (l’alimentation durable et l’art citoyen).

Comment mettez-vous en place plus précisément votre politique d’investissement dans le cadre de l’impact investing ?

L’impact investing représente un nouvel instrument dans la palette des outils disponibles afin de contribuer à insuffler un changement positif dans la société. C’est en effet un levier financier qui permet de soutenir des structures hybrides agissant au service de l’intérêt général qu’il n’est pas toujours possible d’aider par le biais du mécénat. Nous avons, par conséquent, créé un deuxième comité financier dont la mission est d’établir la stratégie d’investissement à impact d’une poche de 15 millions d’euros.  Nous avons réalisé un premier investissement dans PhiTrust, puis dans un fonds dédié à l’aquaculture durable. Aujourd’hui, nous allons plus loin dans l’adéquation avec nos axes de mécénat, en créant notre propre fonds d’impact investing sur la thématique de l’alimentation durable. Il nous permettra de faire grandir les projets et les entrepreneurs sociaux, ceux que nous connaissons déjà à travers le mécénat et d’autres.

Cela signifie-t-il que vous alignez la politique d’investissement de votre fondation sur les causes qu’elle défend ?

En ce qui concerne notre stratégie globale, nous avons une obligation de rendement, même si nous sommes conscients de notre responsabilité sociale et environnementale, il est donc clair que nous ne pouvons restreindre nos investissements à la question des systèmes alimentaires. Ceci étant dit, l’objet principal de la Fondation Daniel et Nina Carasso étant l’alimentation durable, nous portons une grande attention aux investissements dans le secteur agroalimentaire : nos gestionnaires de fonds nous alertent avant chaque investissement dans ce secteur afin que nous puissions donner notre accord au cas par cas. Nous nous laissons aussi la possibilité d’investir dans des food tech dès lors qu’elles apportent des solutions concrètes pour réussir la transition alimentaire. Dans le cadre de « Divest Invest », nous avons également pris l’engagement moral d’investir au moins 5 % de notre portefeuille pour lutter contre le changement climatique, nous avons donc investi dans les énergies renouvelables et nous étudions des investissements sur la question de la séquestration du carbone (par exemple grâce à l’agroforesterie). La notion d’intérêt général demeure au cœur de nos interventions.

 

 

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