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3 questions à... Jean-Louis Vielajus

12 Déc.2018

Ancien président de Coordination Sud et ex-délégué général du Comité français pour la solidarité internationale (CFSI), Jean-Louis Vielajus préside le comité Solidarités internationales de la Fondation de France depuis 2016. Son regard sur dix ans d’action du programme et sur ses perspectives d’avenir.

Le programme « Méditerranée, d’une rive à l’autre » fête ses dix ans. Une étape importante ?

C’est un bel anniversaire parce qu’en dix ans, plus de 300 actions ont été réalisées, toutes nées de la société civile méditerranéenne. C’est en effet une étape parce qu’au vu des forts enjeux que ce programme recouvre, nous sommes convaincus qu’il doit être poursuivi. C’est l’une des forces de la Fondation de France que de travailler sur le long cours. Notre action évolue, on s’adapte en continu ! Les évolutions sont toujours dictées par ce que nous apprenons du terrain, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Le premier appel à projets en 2008 s’intéressait aux associations agissant en faveur de l’enfance et de la jeunesse, au sens large. La question de l’insertion socioprofessionnelle nous est rapidement apparue centrale : nous nous sommes donc progressivement concentrés sur les projets visant la création d’emplois et de revenus, pour les jeunes et les femmes, notamment dans les territoires les plus isolés. 

Puis, en écho aux mouvements qu’a connu la région, dont évidemment le Printemps arabe, nous avons voulu considérer les jeunes comme de véritables acteurs du changement. Au-delà de la question de l’emploi et de l’insertion professionnelle, il existe pour eux d’autres façons d’exercer leur citoyenneté. En cela, nous souhaitons appuyer la réalisation de projets collectifs, portés par des jeunes, qui ont une réelle utilité sociale pour une communauté, un territoire donné. Nous nous intéressons aussi aux projets permettant une ouverture et une meilleure compréhension du monde, via l’accès à l’information, à l’usage du numérique, à la culture et à l’art. Enfin, nous privilégions les projets qui favorisent la coopération entre les rives de la Méditerranée. Mais cela, depuis l’origine du programme !

Le programme soutient des « micro » projets, pourquoi ?

Il s’agit de soutenir la diversité et la créativité d’associations qui se mobilisent et apportent des réponses concrètes aux besoins identifiés sur un territoire donné. Mais notre ambition est que ces innovations locales aient un effet durable et, surtout, puissent essaimer ou, parfois, changer d’échelle. Pour cela, nous développons un volet d’accompagnement des porteurs de projet qui bénéficient de temps collectifs et individuels pour consolider leur démarche, le fonctionnement de leur organisation et la mise en œuvre du projet.

Nous sommes aussi très attachés à l’échange de pratiques entre porteurs de projet. 

Nous avons organisé plusieurs séminaires et visites pour capitaliser les expériences et les expertises de terrain. De la même manière, nous soutenons la création ou le renforcement de réseaux associatifs aux niveaux national, maghrébin comme euroméditerranéen. 

Ces occasions de partager des connaissances et des ressources font partie intégrante de notre programme : au gré des liens tissés avec d’autres associations sur un même territoire, ou plus largement grâce aux partenariats noués entre acteurs aux plans local, national ou entre les rives de la Méditerranée, les projets peuvent se consolider, se dupliquer, être sources d’enseignement et d’inspiration pour d’autres acteurs du secteur associatif, mais aussi pour les pouvoirs publics. Notre approche vise en outre à rétablir l’équilibre dans une relation trop souvent envisagée comme verticale entre la rive nord et la rive sud. Depuis l’origine du programme, nous mettons l’accent sur le soutien aux associations locales – notamment algériennes, tunisiennes, marocaines, tant il nous apparaît essentiel de laisser les associations de la rive sud proposer, stimuler, parfois bousculer, le Nord. Un exemple ?  Le programme « Dynamiques territoriales » lancé par la Fondation de France dans certaines régions de France est directement inspiré de l’expérience du programme « Fikra » en Tunisie.

Un mot pour traduire la dynamique du programme ?

« Confiance ». Je suis frappé par le décalage entre la vision sombre que peuvent véhiculer les médias sur la région et la réalité de terrain, dont, nous, nous sommes témoins depuis la création du programme « Méditerranée, d’une rive à l’autre ». Dans cet espace méditerranéen, et notamment au Maghreb où nous déployons notre programme, nous voyons au quotidien des femmes et des hommes qui se mobilisent, inventent, agissent… 

À leur échelle, parfois très modeste, ils sont vraiment acteurs du changement. Miser sur cette énergie, faire confiance : c’est notre moteur.


 

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