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Sida : quand égalité rime avec santé

Sida : quand égalité rime avec santé

Santé internationale| 01 Déc.2018

À Abidjan, avec le soutien de la Fondation de France, trois associations luttent contre le sida en s’appuyant sur un nouveau levier : l’égalité hommes/femmes.

Avec 3,7 % de prévalence en population générale, la Côte d’Ivoire connait l’une des plus importantes épidémies de sida en Afrique de l’Ouest. A Abidjan, trois associations se mobilisent pour enrayer l’épidémie. Leur point commun ? Elles ont fait de la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes un levier d’amélioration de la prévention et de l’accompagnement global des personnes vivant avec le VIH. 

Impliquer les hommes

Ainsi, pour prévenir la stigmatisation, Solidarité Plus s’efforce d’impliquer les hommes dans la prise en charge de leur conjointe infectée. Les conseillères  de l’association se déplacent dans les salles d’attente de centres de soin partenaires. Elles y tissent des liens de confiance avec les femmes enceintes et les accompagnent vers le dépistage, notamment lors de visites à domicile. L’enjeu y est double : les aider à partager leur statut avec leur conjoint et encourager celui-ci à se rendre avec elles aux consultations prénatales. Des campagnes de sensibilisation en porte-à-porte, qui s’appuient sur des maris et leaders communautaires déjà convaincus et impliqués, complètent le dispositif en permettant une intervention directe auprès des hommes. 

Accompagner les usagères de drogues

EFED* et Alternative Côte d’Ivoire ciblent, elles, des femmes particulièrement vulnérables : les usagères de drogues pour EFED ; les membres de la communauté LBT pour Alternative Côte d’Ivoire. Les personnes suivies par EFED sont doublement exposées aux risques d’infection en raison de leur addiction et de leur condition féminine. Pour leur permettre de bénéficier d’un accompagnement médical et psycho-social, l’ONG a recruté une pair-éducatrice, c'est-à-dire une femme ayant été dans la même situation qu’elles. Elle va à leur rencontre dans des lieux ouverts de consommation de drogue : les « fumoirs ». Sa mission est de les informer, de les orienter sur le plan médical puis de les encourager à commencer un travail sur elles dans un cadre protégé, en intégrant notamment un groupe de parole.

Aider les lesbiennes, bisexuelles et hommes trans

Alternative Côte d’Ivoire entend pour sa part non seulement réduire la vulnérabilité des personnes lesbiennes, bisexuelles et hommes trans face au VIH et autres maladies sexuellement transmissibles, mais aussi prendre en charge les cas de violences basées sur le genre.  Comme EFED, l’association agit via un réseau de pair-éducatrices. Elles suivent chacune une dizaine de bénéficiaires et les amènent progressivement à franchir le seuil de centres médicaux partenaires, dont le personnel a été formé pour les accueillir dans une démarche de non jugement.  Alternative Côte d’Ivoire réalise en outre un travail de fond pour faire reconnaître les droits des LBT et promouvoir un accès égalitaire à la sphère de la santé. 

Faire reconnaitre les droits des femmes

Ces trois associations sont soutenues dans leur action par la Fondation de France, dans le cadre de l’appel à projets « Genre et VIH ». « Nous l’avons lancé en 2009 pour promouvoir l’implication et la responsabilisation des hommes dans les dispositifs de prévention et de soins. Il s’agit aussi de favoriser la prise en compte des violences faites aux femmes, car c’est un facteur d’exposition au VIH. » explique Karine Pouchain-Grépinet, responsable du programme Sida, Santé et Développement de la Fondation de France. 

L’approche par le genre est intéressante dans un pays comme la Côte d’Ivoire. Si la loi n’est pas aussi répressive vis-à-vis de la communauté LGBT qu’ailleurs - au Cameroun par exemple - la société reste très conservatrice et dominée par les hommes. Les taux préoccupants de violences faites aux femmes en témoignent : dans certaines études, ils atteignent 70 % ! De fait, les trois associations obtiennent de bons résultats. Solidarité Plus accompagne en moyenne 250 femmes séropositives par an depuis 2012 et parvient à sensibiliser 30 % des conjoints à l'accompagnement régulier de leur épouse en consultation prénatale. EFED a réussi en moins d’un an, à suivre 52 femmes usagères de drogue, dont 22 avec des enfants à charge. Quant à Alternative Côte d’Ivoire, elle accompagne déjà 250 lesbiennes, bisexuelles et trans-hommes.

* EFED : Enfants en détresse.


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