Regards croisés sur la question de l'isolement
Pour la Fondation de France, la question de la solitude doit être traitée au plus près du terrain, sur les différents fronts de la vulnérabilité. Rencontres avec une déléguée territoriale et trois responsables de programmes… qui partagent leur regard sur la question de l’isolement.
 Laure Decouveleare déléguée générale de la Fondation de France Région Nord
Laure Decouveleare déléguée générale de la Fondation de France Région Nord« L’ancrage territorial de la Fondation de France est un atout essentiel dans le combat contre toutes les formes de solitudes. C’est en étant au plus près des besoins, mais aussi de ceux qui innovent et se mobilisent contre l’exclusion, que l’on peut lutter efficacement contre l’isolement. Durant la crise sanitaire, avec les confinements, l’isolement est devenu le lot commun des Français… mais pour les plus fragiles, il aggrave le risque de décrochage social, professionnel et psychique. Face aux contraintes de distanciation sociale, face aux fermetures de sites… le monde associatif a fait preuve d’une résistance et d’une agilité extraordinaires, multipliant les initiatives, développant de nouveaux partenariats, pour s’adapter, pour aller malgré tout au-devant des plus fragiles, et poursuivre leur accompagnement même à distance ! Plus que jamais, ces réseaux ont besoin de notre soutien. »
 Patrice Cieutat, responsable du programme Habitat
Patrice Cieutat, responsable du programme Habitat« La question du lien social et du logement ont toujours été associées au sein du programme Habitat. Le premier appel à projet, en 2002, avait deux axes : l’accès au logement et les solidarités de voisinage ! Progressivement, ces deux notions ont été de plus en plus étroitement liées. Nous ne concevons plus un projet sans inclure la dimension des relations de proximité, de l’ouverture sur le quartier, etc. Le programme s’articule autour de trois leviers essentiel. D’abord penser le logement comme inclusif, capable de rassembler des personnes qui ne se côtoieraient pas, comme les jeunes et les personnes âgées, les personnes handicapées et les valides, etc. Ensuite favoriser l’auto-réhabilitation accompagnée pour ceux qui vivent dans des logements dégradés, qui n’osent parfois plus inviter chez eux. Enfin encourager toutes les connexions entre habitat et vie de quartier. Nous avons ainsi soutenu dès le début des acteurs clefs du secteurs, dont les initiatives sont désormais reconnues nationalement, comme Habitat et Humanisme qui engage un projet de 85 résidences intergénérationnelles ! Aujourd’hui, la crise sanitaire précipite et aiguise toutes les exclusions, dont celle du logement. Le programme se renforce avec de nouveaux axes d’intervention, notamment pour répondre aux besoins des plus vulnérables. »
 Agathe Gestin, responsable du programme Personnes âgées
Agathe Gestin, responsable du programme Personnes âgées Karine Pouchain Grépinet, responsable du programme Maladies psychiques et vie sociale
Karine Pouchain Grépinet, responsable du programme Maladies psychiques et vie socialePOUR ALLER PLUS LOIN
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