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Philippe Lagayette : « La philanthropie est une respiration essentielle pour la société »

Philippe Lagayette : « La philanthropie est une respiration essentielle pour la société »

24 Mai.2017

Par Philippe Lagayette, président bénévole de la Fondation de France de 2010 à 2017

Durant sept ans, Philippe Lagayette a présidé la Fondation de France. Tandis qu’il passe le relais à Pierre Sellal, il partage avec nous quelques réflexions sur ces années passées à la tête de la Fondation de France, dont il devient aujourd’hui président d’honneur, quelques jours seulement après avoir été décoré Grand officier de l'ordre national du Mérite.​

Quel bilan faites-vous de ces années ?

Je veux d’abord dire que j’ai trouvé cette période très riche, très animée ! J’ai accepté cette mission il y a sept ans avec fierté et enthousiasme, et je la termine heureux et enrichi. Cette expérience m’a beaucoup apporté sur le plan personnel. J’ai ren­contré des gens remarquables, aussi bien parmi les fondateurs, que les salariés, les bénévoles et les porteurs de projets. Des personnes mobilisées, innovatrices, qui savent entraîner les autres dans leur sillage...

Durant ces années, la Fondation de France s’est aussi développée et renforcée, tout comme la phi­lanthropie, en dépit d’un contexte économique difficile. Notre institution a plus que jamais prouvé son utilité en agissant pour répondre aux besoins de la société ; des besoins malheureusement anciens, tels que l’aide aux personnes fragiles, mais aussi des besoins nouveaux, comme l’aide aux victimes du terrorisme ou la prise en charge des migrants.

Les besoins sont désormais multiples. Les réponses doivent-elles l’être aussi ?

Absolument. De même que les besoins sont de moins en moins uniformes, les méthodes doivent l’être aussi. L’État et les pouvoirs publics ont le monopole de l’action publique et agissent avec des fonds publics sur un principe d’égalité. En re­vanche, l’État n’a pas le monopole de l’intérêt géné­ral et je crois profondément que beaucoup d’actions peuvent être accomplies en dehors des pouvoirs publics. L’État ne peut répondre à tous les besoins et c’est aux citoyens d’œuvrer en parallèle, plus sou­plement... Et ils le font de plus en plus ! Ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience qu’ils peuvent agir pour l’intérêt général, qu’ils peuvent apporter leur propre vision pour répondre à des be­soins sociaux, éducatifs, culturels… à leur échelle, et avec leurs moyens.

De quelles actions êtes-vous le plus fier ?

De toutes ! J’étais récemment à une soirée au Conservatoire national de musique pour remettre à de jeunes musiciens des prix destinés à per­mettre la poursuite de leurs études. J’ai trouvé leur enthousiasme et leur talent extraordinaires. On ressent une vraie fierté en pensant que l’on aide ces jeunes-là à réaliser leur vocation, malgré les diffi­cultés nombreuses qu’ils ont pu rencontrer.

Je suis aussi un fervent supporter du programme « Sport et santé ». Le sport pour tous, qui est dif­férent du sport de compétition, est un moyen très efficace de prévenir un grand nombre de maladies. C’est par surcroît un outil fantastique d’inclusion, de tolérance, de respect, d’apprentissage de la vie en société pour les jeunes…

Dans un tout autre registre, j’ai aussi été enthou­siasmé par notre programme « Nouveaux com­manditaires ». Il existe, dans la société, un véri­table besoin d’art et de culture. Alors, nous aidons effectivement des citoyens à passer commande, pour une œuvre qui viendra donner une âme à leur cadre de travail, leur quartier... Ce programme connaît d’ailleurs un immense succès et inspire de nombreux pays européens. En France, le ministère de la Culture l’a repéré et s’intéresse de près à cette démarche. Toutes ces initiatives sont essentielles : elles sont une respiration pour la société.

La Fondation de France abrite aujourd’hui plus de 800 fondations. Comment cette mission évolue-t-elle ?

La Fondation de France est au service de tous ceux qui ont un projet, l’envie de faire quelque chose. Elle est là pour les aider à exprimer leur volonté d’intérêt général. Et ce, quelle que soit la cause. Cette mission d’accompagnement est inscrite au cœur de la Fondation de France depuis sa créa­tion, il y a près de 50 ans. Mais elle a bien sûr évo­lué, dans ses modalités, les expertises requises, les exigences… Le profil des philanthropes, même s’il reste très diversifié, évolue aussi : on voit par exemple arriver des groupes d’anciens élèves qui veulent aider leur école, ou de jeunes entrepre­neurs qui ont réussi sur le plan professionnel et qui veulent partager leur réussite à travers un pro­jet philanthropique… Ils sont en attente de plus de suivi, d’évaluation, ils sont très soucieux de mesu­rer l’efficacité des actions qu’ils soutiennent. Ces dernières années, le monde de la philanthropie s’est fortement professionnalisé. Et le soutien que nous apportons aux fondateurs pour réaliser leur projet est aujourd’hui sans équivalent, en termes d’expérience, de savoir-faire, de réseau…

Avez-vous un message pour les fondateurs ?

Je souhaite leur dire que l’un des grands plaisirs de ma fonction a été de les connaître. Tous les jours, j’ai rencontré des gens formidables, convaincus, convaincants. Je suis extrêmement impressionné par tout ce qu’ils font et je suis celui qui a la vision la plus complète des actions puisque je signe toutes les décisions. Du côté des entreprises aussi, la créa­tion d’une fondation est un levier très fort pour mobiliser les salariés et créer de l’adhésion. C’est un vrai succès français !

Je veux aussi saluer les salariés et les bénévoles de la Fondation de France, dont j’ai pu apprécier, année après année, l’implication, le dévouement, l’ouverture d’esprit. Ce sont eux qui font tourner notre fondation. C’est un fonctionnement unique, original, et très fécond.

Et pour votre successeur ?

Je suis sûr que le mouvement engagé va se pour­suivre et s’amplifier. Pour cela, la Fondation de France doit continuer d’être celle de toutes les causes ; rester vigilante, attentive à tous les besoins, agile, sensible. Ces dernières années ont montré qu’au-delà de l’émotion, nous avons cette capacité à agir, à proposer des solutions. Demain est un nouveau défi mais je suis serein. Et confiant.


 

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