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Enfance : le regard de deux bénévoles à la Fondation de France Sud-Ouest

sud-ouest Bénévoles| 08 Jui.2022


Sandrine Duclos et Philippe Nicolon sont experts bénévoles sur la thématique « Enfance » à la Fondation de France Sud-Ouest. La première vient du monde de la culture, le second du milieu enseignant, tous deux mettent leur expérience au service de la Fondation de France, qu’ils apprécient pour son approche transversale et innovante. Entretien croisé.

Sandrine Duclos et Philippe NicolonSandrine Duclos et Philippe NicolonPourquoi et comment êtes-vous devenus bénévole à la Fondation de France ?

Philippe Nicolon : J’ai connu la Fondation de France lorsque j’étais principal d’un collège : deux initiatives que je présentais ont été soutenues par l’appel à projets « Aidons tous les collégiens à réussir ». J’ai alors trouvé des interlocuteurs très en phase avec les problématiques du terrain, et qui m’ont permis d’enrichir la construction de mes projets. C’est pourquoi j’ai décidé qu’une fois à la retraite, je frapperai à la porte de la Fondation de France afin d’accompagner à mon tour les porteurs de projets. Depuis 6 mois, cet engagement bénévole me permet de rester actif et d’être utile pour les publics que je connais bien : les adolescents, les enfants, les enseignants et surtout les jeunes qui rencontrent le plus de difficultés à l’école.

Sandrine Duclos : J’ai vécu une expérience similaire à celle de Philippe puisque j’ai bénéficié il y a une dizaine d’années d’un accompagnement de la Fondation de France pour un projet de livre sur les jardins, co-écrit avec une école primaire de Périgueux. J’avais beaucoup apprécié les échanges avec la Fondation et j’avais également décidé de devenir bénévole quand mes enfants auraient grandi, afin de rencontrer d’autres porteurs de projets. Je souhaitais travailler sur la thématique de la jeunesse et de l’accès à la culture.  Devenir bénévole c’est prendre part activement à la vie de la cité.

Quel est votre parcours professionnel ? Comment nourrit-il votre pratique de bénévole-référent enfance ?

S.D. : Mon parcours s’est développé à l’interface entre culture et pédagogie.  Après une formation en histoire de l’art et en médiation culturelle, j’ai d’abord travaillé dans un réseau de musées comme responsable des outils numériques pédagogiques. J’exerce désormais en consultante, dans plusieurs domaines : la direction du jeune public, le patrimoine, et depuis peu la muséographie. Je propose aussi des formations sur la culture numérique et l’histoire de l’art contemporain, ou sur l’accompagnement et l’accueil des familles dans les musées. Mon domaine d’expertise concerne donc les arts visuels, mais avec la Fondation de France, je sors de ma zone de confort !

P.N. : Pour ma part, j’ai débuté comme instituteur, je me suis spécialisé dans l’accompagnement des enfants en difficulté en devenant professeur des écoles spécialisées, puis en collège. J’ai terminé ma carrière comme chef d’établissement en lycée et au collège… bref, je n’ai jamais quitté l’école ! Mon expertise porte sur les questions de décrochage, les problématiques d’inclusion, l’adolescence, les pédagogies innovantes, et le travail avec les partenaires (familles, collectivités, associations etc.). Je peux mettre à disposition ma connaissance du système de l’éducation nationale, et du réseau académique. Enfin, je suis aussi formateur régional sur un sujet dramatique et majeur :  la prévention du suicide chez les jeunes.

Quels sont les enjeux liés à l’enfance sur le territoire couvert par la Fondation de France Sud-Ouest ? Et les leviers pour y répondre ?

P.N. : Selon un rapport de l’IGAEN (Inspection générale de l’administration de l’Education nationale) 80% des élèves en grandes difficultés scolaires de l’académie de Bordeaux sont scolarisés hors Réseau d’éducation prioritaire. Ce chiffre montre que les besoins en termes de soutien aux équipes éducatives sont partout. Avec les appels à projets comme « aidons tous les collégiens à réussir » ou « grandir en cultures », la Fondation de France peut soutenir des projets variés et innovants qui partagent un objectif : la réussite de tous. Les appels à projets mettent l’accent sur la participation des bénéficiaires, par exemple des jeunes en situation de handicap. Certains projets permettent de générer de la complicité entre les élèves, une inclusion créatrice de bien-être et d’apprentissage pour toutes et tous. L’adaptation d’un professeur à des élèves en difficulté est aussi un enjeu que l’on oublie trop souvent ! Accompagner cette montée en compétences est profitable à l’enseignant, aux jeunes en difficultés, mais aussi à tous les élèves.

S.D. : En effet, l’inclusion est un « fil rouge » des appels à projets de la Fondation de France. Les jeunes à qui l’on s’adresse sont tous différents, et il est nécessaire de les faire travailler ensemble. Je pense par exemple à l’association « Mets la prise », qui œuvre pour l’inclusion des mineurs non accompagnés, en les faisant participer à des ateliers avec des jeunes issus de tous horizons, de toutes conditions. Cette mixité fait la force de ce projet qui permet à chacun et chacune de trouver sa place au sein d’un collectif. De plus, il me semble important d’axer une partie de l’accompagnement en direction des jeunes de 18 à 25 ans, qui ont parfois du mal à trouver leur place dans la société. Sur les enjeux culturels du territoire Sud-Ouest, je pense que la Fondation de France a une carte à jouer à travers des appels à projets transversaux qui lient le volet culturel au volet social. Dans un monde trop cloisonné, ce type de programme est rare… et précieux !

P.N. : La transversalité des projets permet en effet d’apporter des solutions novatrices et pertinentes. Je pense par exemple au bien-être des adolescents, un sujet préoccupant dans notre région et en France : le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans après les accidents de la route. Les services d’accueil des adolescents en souffrance en France sont complètements saturés. La Fondation de France a plusieurs appels à projets qui peuvent correspondre à cet enjeu, comme « soutenir les jeunes en souffrance psychique » ou encore « accompagner les enfants et leurs familles en difficultés ».

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