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Trois questions à... Alain Payen

Décrochage scolaire| 21 Nov.2018

Le Programme Décrochage Scolaire déployé par la Fondation de France soutient des initiatives pédagogiques pour développer le goût et le plaisir d’apprendre, notamment auprès des collégiens. Alain Payen, qui a été principal du collège Jean Renoir à Bourges pendant 11 ans et qui est aujourd’hui membre du comité d’experts du programme Enfance –éducation, partage sa vision des actions menées.

La réussite scolaire pour tous … Est-il naturel pour la Fondation de France de s’emparer de ce sujet ?

Alain Payen : Dans de nombreux domaines, la Fondation de France agit pour corriger les déterminismes sociaux. L’Éducation Nationale est naturellement mobilisée sur la question du décrochage scolaire. Notre programme, initié en 2010, traduit la volonté de développer des approches différentes, et complémentaires. A titre personnel, j’ai travaillé pendant 45 ans ans au sein de l’Éducation Nationale dont 31 comme Personnel de direction et j’ai toujours voulu sortir des sentiers battus : rencontres artistiques, ateliers de robotique ou de sophrologie, cours pour « apprendre à être un élève », pédagogie inversée, ouverture sur d’autres cultures, etc. J’ai d’ailleurs été soutenu par la Fondation de France. C’est donc un thème qui m’intéresse tout particulièrement et il me semble naturel aujourd’hui de « renvoyer l’ascenseur » en contribuant à aider d’autres projets.

Qu’est ce qui fait l’originalité de ce programme et de ses modalités d’action ?

Alain Payen : Je rappellerai d’abord les principaux axes du programme. Il entend favoriser l’innovation pédagogique pour développer le goût d’apprendre, remobiliser les jeunes en risque de décrochage ou ayant abandonné le collège et, enfin, faire exister des projets transversaux, inter-disciplinaires. L’une de ses originalités est de soutenir des projets de « recherche-action » : en parallèle du projet sur le terrain scolaire, des chercheurs analysent les résultats et en tirent des apports théoriques pour que l’expérience soit reproductible. Autre spécificité : nous nous intéressons à toutes les initiatives, qu’elles proviennent d’établissements publics, privés sous contrat ou hors contrat, associations intervenant dans les collèges, etc. Si des actions sont probantes, d’où qu’elles viennent, nous les partageons et nous en faisons la promotion. Nous analysons également les projets qui n’ont pas fonctionné, les pistes qui n’aboutissent pas, pour comprendre pourquoi. L’échec est parfois aussi riche d’enseignements que le succès ! Enfin, je dirais que ce programme permet aux actions de se mettre en place rapidement, de contourner ainsi une certaine inertie du système.

Comment voyez-vous l’évolution du programme ?

Alain Payen : Nous travaillons notamment à inciter les porteurs de projets en milieu rural à donner plus d’ambition, plus d’ampleur à leurs projets. Car ils sont souvent plus « modestes » dans leur demande que les projets provenant d’établissements en milieu urbain. Nous agissons également pour favoriser les projets faisant la part belle à la mixité sociale et à la diversité. Car, j’en suis totalement convaincu, lorsque l’on mixe les publics tout le monde y gagne !  Je l’ai prouvé lorsque j’étais principal du collège Jean Renoir à Bourges : en accueillant volontairement des élèves en situation de handicap, des élèves renvoyés d’autres établissements, j’ai créé une complexité porteuse de richesse intellectuelle, sociale, artistique… dont bénéficiaient aussi les élèves les plus intégrés !


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