Les 1er et 2 décembre dernier, avaient lieu à Paris, au siège de la Fondation Charles Léopold Mayer, les premières rencontres CO3, un dispositif de recherche participative engagé pour la transition écologique.
Chercheurs, mécènes, porteurs de projets, responsables d’association… près de 60 acteurs engagés dans la recherche participative et la transition écologique au sein du dispositif CO3, s’étaient donnés rendez-vous à Paris les 1er et 2 décembre dernier. Le programme CO3, qui signifie « co-construire des connaissances pour une transition écologique et solidaire », a été créé en 2018. Il est soutenu conjointement par la Fondation de France, l’Ademe, la Fondation Daniel et Nina Carasso, Agropolis Fondation et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme. Sa vocation est d’initier la collaboration entre chercheurs et acteurs du terrain ((associations, collectivités territoriales, entreprises sociales et solidaires) dans le but de promouvoir des solutions innovantes, issues de la recherche participative pour répondre aux enjeux de la transition écologique et solidaire.
Les participants aux premières journées CO3
© J. Piot
Se rencontrer pour mieux co-construire
Quatre ans après le lancement de CO3 et le soutien aux premiers projets, c’était donc la première fois que les différentes parties prenantes avaient l’occasion de se rencontrer et d’échanger sur leur expérience de terrain. 30 projets, émergents ou consolidés, ont bénéficié du soutien du dispositif CO3. Parmi eux, l’EPAF-S2A, une expérimentation pour mieux concilier maintien de l’agriculture et développement de l’habitat péri urbain dans le pays tolosan, Sagiterres qui fait coopérer sur le territoire minervois agriculteurs, viticulteurs et éleveurs pour une meilleure cohabitation entre activités pastorales et activités viticoles ou encore le projet Levains qui associe boulangers, chercheurs, paysans, meuniers pour améliorer les pratiques de panification fermentée.
« Les grands défis de la transition écologique ne peuvent être relevés sans la participation de tous les citoyens. »
Lætitia Bertholet
responsable du département Transition écologique et solidaire de la Fondation de France
Pour que la transition écologique soit l’affaire de tous
Présente lors de ces journées, Laetitia Bertholet, responsable du département Transition écologique et solidaire de la Fondation de France a rappelé que « les grands défis de la transition écologique ne peuvent être relevés sans la participation de tous les citoyens. La recherche participative qui est au cœur du dispositif C03, est à même de produire ces solutions collectives, co-construites par des acteurs venus de tous horizons et respectueuses des intérêts de chacun. »
Anne Varet, Directrice Exécutive adjointe Prospective et Recherche à l’ADEME a elle insisté sur le fait que le dispositif CO3 était « outil d’expérimentation inédit » et qu’il était « nécessaire de capitaliser sur sa démarche pour pouvoir inspirer de nouvelles pratiques dans le champ des sciences citoyennes et de la recherche publique. »
Une expérimentation qui vise la transformation
Pour nourrir la réflexion, des ateliers de travail ont été menés sur les deux journées autour des questions de la construction de la démarche participative, de la valorisation des résultats de recherches, du partage des expériences, ou encore de l’animation de communautés d‘intérêts.
Grâce à ces échanges fournis, plusieurs pistes ont été envisagées pour 2023 comme la réalisation d’un vade-mecum de la recherche participative en transition écologique qui permettrait de poser un cadre de référence et de préciser les orientations communes. L'idée étant à terme de passer le relais aux instances publiques.
