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Chimiothérapie : quelles conséquences à long terme ?

14 décembre 2018

Le nouveau traitement intensif proposé à certains patients touchés par une tumeur du testicule a permis d’améliorer leur survie à trois ans. Mais en intensifiant les chimiothérapies, ne risque-t-on pas d’augmenter leurs effets secondaires à long terme ? C’est la question à laquelle l’étude Quali-testis va répondre au moyen de questionnaires et de bilans médicaux.

Qu’en est-il des effets à long terme des chimiothérapies ? Les patients atteints d’une tumeur germinale du testicule présentant des facteurs de mauvais pronostic suivent en général le protocole BEP, qui consiste en quatre cures de chimiothérapie espacées de trois semaines. Ce protocole leur permet de retrouver une qualité de vie globale satisfaisante, identique à celle des hommes de même âge et, pour la plupart, de reprendre une activité professionnelle. Cependant, certains patients subissent des effets secondaires cinq ans après le traitement : une fatigue chronique, une toxicité auditive (25% des cas) et neurologique (35%), ainsi qu’une augmentation du risque cardio-vasculaire (27%).

Depuis quelques années en France, un nouveau protocole, basé sur le BEP, est proposé aux patients. Ce traitement innovant, sorte de BEP intensif, réduit l’intervalle entre deux cures de chimiothérapie et y associe de nouvelles molécules. « Avec des résultats positifs : grâce à lui, la survie des personnes malades trois ans après le traitement est passée de 48% à 59% », se réjouit Florence Joly, professeur en oncologie médicale au Centre François Baclesse, également chercheur en oncologie au laboratoire Anticipe de l’Inserm, à Caen.

Mais en prescrivant des doses plus importantes de substances actives, ne risque-t-on pas d’aggraver les effets secondaires ? « La question est débattue dans la communauté internationale », reconnaît Florence Joly. C’est pour y répondre de façon argumentée qu’elle a lancé l’étude Quali-testis, soutenue par la Fondation de France dans le cadre de son appel à projets « Soigner, soulager, accompagner ». L’ensemble des patients français en vie ayant participé à l’essai GETUG13 (essai qui a validé l’intérêt de ce nouveau protocole) seront sollicités, soit 77 personnes traitées par BEP et 53 de manière intensive. Elles répondront à un questionnaire permettant notamment d’évaluer les conséquences psychologiques, comme l’anxiété ou les troubles cognitifs, et passeront des examens médicaux. Les premiers patients ont été contactés en décembre 2018.

« Trouver un financement est un véritable défi, insiste le professeur Joly. Nous n’aurions pas pu réaliser notre étude sans l’aide, décisive, de la Fondation de France, qui a apporté la quasi-intégralité des sommes nécessaires, soit 120.000 euros. » Grâce à cette étude, les patients seront mieux informés sur les conséquences à long terme des traitements qui leur sont proposés et pourront bénéficier de suivis médicaux adaptés des années après le traitement.


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