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Fondations abritées : face au Covid-19, un engagement multiforme

17 juin 2020

Avec près de 900 fondations abritées, la communauté Fondation de France intègre des structures aux dimensions et aux profils très variés. Une diversité qui se retrouve aujourd’hui dans leurs réponses à la crise Covid-19.

Dès les débuts de la crise, la Fondation de France a structuré une vaste campagne d’appel aux dons et de soutien à la recherche, aux soignants, aux associations de solidarité : l’Alliance « Tous unis contre le virus ». Plus de 30 fondations abritées ont choisi de joindre leurs forces à cette démarche. D’autres ont adapté leurs stratégies d’interventions pour répondre le plus efficacement à la crise, et certaines ont combiné les deux démarches.

Répondre à l’urgence

Pour la Fondation BNP Paribas, par exemple, « l’essentiel était d’accompagner très rapidement les plus fragiles, et nous avons soutenu le volet « personnes vulnérables » de l’Alliance. En parallèle, nous avons contacté un certain nombre de grands acteurs « têtes de réseau », capables d’organiser la riposte sur tout le territoire, explique Jean-Jacques Goron, son délégué général. Des Restos du cœur pour l’urgence alimentaire à la Fondation Abbé Pierre pour l’hébergement, en passant par ATD Quart-monde ou l’APF France-Handicap… au total ce sont 13 associations d’envergure nationale que nous avons accompagnées, pour un total d’1,6 M€».

77 %

des fondations interrogées par la Fondation de France estiment que la crise Covid19 les a amenées à adapter et à réorienter leurs actions.

@ Lucien Lung

Cette crise a également mis en lumière la place prépondérante du numérique, à la fois outil d’éducation, de travail, de lien social… une dimension stratégique pour la Fondation Afnic. « Nous avons immédiatement soutenu des projets visant à combler la fracture numérique, souligne Philippe Distler, son président. Achat d’ordinateurs pour 200 collégiens en Seine-Saint-Denis, accompagnement d’un réseau de 20 Ehpad pour l’équipement en matériel connecté, soutien d’une association de coaching à distance pour la recherche d’emploi… notre combat pour un internet solidaire et accessible à tous est plus que jamais d’actualité !»

Des appels à projet sur mesure

D’autres fondations ont fait le choix de monter un appel à projets spécifique, dans des délais extrêmement serrés. Comme les structures philanthropiques du groupe Auchan : « Nos deux fondations s’appuient sur les collaborateurs du groupe, implantés localement, souligne Alain Reners, délégué général. Face à la crise du Covid-19, en moins de 15 jours, nos responsables locaux ont remonté 30 projets. Un comité restreint a permis d’en sélectionner 17 pour un engagement total de 635 000€ ». En Espagne, France, Hongrie, Pologne, au Portugal, Sénégal et en Ukraine, 30 000 enfants et jeunes bénéficient de l’aide (alimentaire, médicale, éducative…) apportée par la Fondation Auchan pour la Jeunesse. Au Bangladesh, 20 000 ouvrières et ouvriers et 500 professionnels du soin seront soutenus par la Fondation Weave Our Future.

Même célérité à la Fondation SEVE -Savoir Être et Vivre Ensemble-, qui se mobilise pour aider les enfants à « grandir en discernement et en humanité », notamment en développant des ateliers philo et en soutenant l’innovation éducative. « Dans la crise Covid, les enfants sont en première ligne ! souligne Martine Roussel-Adam, présidente de la Fondation SEVECette période exacerbe les inégalités entre ceux qui évoluent dans un climat serein et protégé et ceux qui vivent en situation perturbée ou précaire. L’anxiété ambiante, le manque de relations directes avec leurs ami(e)s, le climat d’insécurité, le confinement dans des espaces parfois exigus ont pu avoir des conséquences graves sur leur état émotionnel, voire leur santé ». En quelques semaines, la Fondation SEVE a identifié et soutenu dix initiatives en faveur des jeunes, pour leur permettre de s’exprimer, pour rompre la solitude, tisser des liens, continuer à développer leurs compétences sociales et émotionnelles. 

© Anne Lienhart / @media_blick

Quant à la Fondation Garance, elle a mis sur pied un fond de soutien d’urgence doté de 150 000 €, pour les artisans et commerçants de proximité lourdement impactés par la crise. « Ce fonds a apporté un ‘‘coup de pouce’’, qui vient en complément des autres aides mises en place dans le contexte de la crise sanitaire, précise Serge CROUIN, président du Comité exécutif. Cette initiative traduit aussi l’engagement de la mutuelle GARANCE, au travers de sa fondation, d’être à tout moment aux côtés des entrepreneurs, en particulier dans les moments difficiles. »

Enfin, pour les fondations d’entreprises, les salariés ont naturellement constitué un levier majeur de mobilisation. Comme la Fondation Schneider Electric ou la Fondation Engagement médias pour les jeunes, qui ont organisé des collectes auprès des collaborateurs de leurs sociétés.

© Anne Lienhart / @media_blick ​

Les fondations d’écoles et d’universités, aux côtés des étudiants

Si le virus a globalement épargné les jeunes, les étudiants les plus précaires ont été durement touchés par les effets du confinement. Souvent éloignés de leurs familles, isolés dans des logements exigus, parfois au cœur de Cités U désertées, ayant perdu les jobs qui leur permettent de boucler leurs budget… des centaines d’étudiants ont fait face à de réelles difficultés matérielles et psychologiques. Sur certains campus, des distributions alimentaires d’urgence ont dû être organisées !  Alors de l’EM Lyon à la Fondation Toulouse Business School, en passant par Audiencia… ce sont au total 10 fondations d’écoles qui se sont rapidement mobilisées pour leurs étudiants, en lançant des collectes, et en débloquant des aides d’urgence.

Et maintenant ? Penser ensemble l’après-Covid

Au-delà de la diversité des modes d’intervention, toutes les fondations partagent les mêmes inquiétudes : la crise économique et sociale qui va prendre le relai de la crise sanitaire aura un impact majeur sur les plus vulnérables, et fragilise déjà les acteurs associatifs. Un défi qui oblige les acteurs de la philanthropie à repenser ou redimensionner leur engagement. Dès la mi-mai, la Fondation de France a adressé un questionnaire à l’attention de ses fondations abritées, pour mesurer les effets de la crise sur leur activité, leur perception des enjeux à venir, et leurs priorités d’intervention. « Un partage qui va nourrir une réflexion commune sur les actions prioritaires à mener dans les mois qui viennent pour apporter une réponse collective », explique Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France.