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able ronde journée petite enfance Fondation de France mars 2024

Agir ensemble sur les inégalités de la petite enfance

Comment réduire les inégalités qui frappent les enfants dès le plus jeune âge ? Comment agir sur les déterminismes qui obèrent les perspectives d’avenir de certains enfants ? Ces questions étaient au cœur des échanges de la journée de travail organisée par la Fondation de France le 22 mars dernier. Représentants d’associations, de fondations abritées et experts du sujet étaient présents pour réfléchir ensemble sur les enjeux et les leviers d’action.

Réduire les inégalités dès la petite enfance est au cœur des objectifs du Collectif d’action Nouvelles Générations animé par la Fondation de France. Une démarche initiée pour favoriser la réflexion commune et la coopération entre acteurs de l’intérêt général. Une table ronde et plusieurs ateliers ont rythmé cette journée et permis de faire émerger de grands principes d’action et champs d'intervention prioritaires. « Cela fait des années que la Fondation de France est engagée pour la petite enfance grâce à des programmes de grande qualité. C’est sur cette base que nous nous appuyons pour penser à la transformation et au renouveau », a indiqué Bénédicte Fossard, directrice déléguée des Programmes d’action de la Fondation de France, en ouverture de la journée.

La présentation de l’étude bilan du programme « Accompagner les enfants et leur famille en difficulté », souligne l’intérêt de capitaliser sur les actions soutenues par la Fondation de France entre 2010 et 2023. Ce bilan a permis d’identifier plusieurs domaines d’intervention prioritaires, partagés par les experts intervenus lors de la table ronde plénière : Marion Voillot, cofondatrice de l’association Premiers Cris, Ana Coric, analyste à la Fondation Ardian, Aude Buil, psychomotricienne, chercheur et formatrice petite enfance, et Arnaud Gallais, directeur Adjoint de l’association Gribouilli.

Soutenir la parentalité

Le déploiement des Maisons des 1000 premiers jours  est une illustration de la façon de soutenir la parentalité. Cela fait 10 ans qu’il y a un consensus à propos des besoins fondamentaux de la petite enfance, grâce notamment à la stratégie prévention et protection de l’enfance  et à d’autres démarches similaires. Malheureusement, les actions mises en œuvre ne sont pas encore à la hauteur des enjeux identifiés dans bien des domaines : égalité dans l’accès aux modes de garde, lutte contre les violences familiales… Il faut des actions concrètes pour donner les meilleures conditions de développement à chaque enfant. », explique Arnaud Gallais.

Prévenir et lutter contre les violences intrafamiliales

Ce sujet concerne les différentes formes de violences psychologiques ou physiques, notamment celles infligées aux femmes pendant la grossesse. D'après une enquête nationale périnatale réalisée par l’Inserm  et publiée en 2021, 6 % de femmes déclarent avoir été victimes de violences psychologiques pendant leur grossesse et/ou après la naissance. Ces violences sont causées par leur conjoint dans 25,3 % des cas constatés.

Les ateliers collectifs ont également insisté sur l’importance de donner les moyens aux professionnels de mieux repérer les signes de violences sexuelles sur les enfants, mais aussi d’être plus facilement en relation avec d’autres acteurs, notamment dans le secteur de la justice, afin de réduire le temps entre repérage des violences et protection effective des enfants.

Favoriser un accès plus équitable à des modes de garde de qualité

Selon l’étude bilan de la Fondation de France, 40 % des enfants de moins de 3 ans en France bénéficient d’une structure d’accueil hors familiale. Pour les familles précaires ou défavorisées, le pourcentage tombe à 24 %. Mieux informer sur les conditions d’accès, réduire les inégalités territoriales et socioéconomiques pour prendre en compte les besoins en structures d’accueil propres à chaque territoire, œuvrer pour une plus grande souplesse des horaires d’accueil, ouvrir davantage de haltes-garderies, sensibiliser les familles précaires à l’importance des établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE)… constituent autant de pistes d’actions à développer.

Développer la formation des professionnels

« Les professionnels dans les structures d’accueil jouent un rôle majeur dans le développement des enfants, dans cette période décisive que constituent leurs premières années. Il faut veiller à ce que les lieux d’accueil disposent d'un nombre suffisant de professionnels avec les formations adaptées, ainsi que de tous les équipements nécessaires pour réaliser leurs missions. Il faut également sensibiliser les parents car c’est aussi à la maison, dans un environnement de sécurité affective, que se joue le développement cognitif et psychosocial des enfants », explique Ana Coric.

Dans le domaine de la santé par exemple, la prévention des troubles autistiques, qui concerne 1 naissance sur 100 selon l’Organisation mondiale de la santé (étude publiée en mars 2022) , peut gagner en efficacité si les professionnels de la petite enfance sont mieux formés pour détecter et alerter sur les signes qui surviennent chez les enfants entre 18 mois et 3 ans.

Sensibiliser les parents et former les professionnels de la petite enfance aux enjeux spécifiques de la périnatalité

La périnatalité désigne la période entre la 22ème semaine d’aménorrhée et le 7ème jour suivant la naissance. Les études et recherches menées depuis plusieurs années confirment l’importance d’un suivi de la mère et du fœtus/de l’enfant pendant cette période, avec un impact avéré sur le développement futur de l’enfant. Un enjeu fort, notamment dans le cas des familles en situation de précarité, qui sont exposées au risque d’un accompagnement plus difficile et/ou de moindre qualité.

« Il faut encourager les travaux de recherche, dans le milieu hospitalier comme en périnatalité, pour identifier les facteurs de vulnérabilité des enfants et éviter qu’ils ne viennent impacter leur développement. » (Aude Buil)

Promouvoir l'égalité filles/garçons

Autre sujet au cœur des ateliers de la journée : l’égalité filles/garçons, qui implique des changements dans les pratiques et actions, portés conjointement par les professionnels et par les parents. Les pistes envisagées ne manquent pas : repenser les représentations parentales et déconstruire les stéréotypes, favoriser les mêmes activités pour toutes et tous en dégenrant les domaines d’activité, aller plus loin dans l’allongement du congé parental pour mieux valoriser le père dans le projet de naissance et dans les premiers mois de vie de l’enfant, etc.

Cette journée riche en échanges et en enseignements sera suivie de nouvelles actions : finalisation de l’étude bilan en mai, mise en place d’événements et de journées de réflexion, notamment un événement en juin consacré au décrochage scolaire et aux compétences socles, organisation de réunions de travail dans les prochains mois au sein du Collectif d’action, etc. Les objectifs : affiner la feuille de route, déterminer les chantiers prioritaires et rassembler tous les acteurs afin de relever ces nombreux défis.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ Découvrir les programmes Enfance et adolescence
→ Agir dès la petite enfance pour favoriser l'égalité des chances
→ Aider les nouvelles générations, c'est agir pour l'avenir

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