Le déclic d'Agnès Evesque-Huber de la Fondation Evesque-Huber
La pianiste Agnès Evesque-Huber a créé la Fondation Evesque-Huber en 2022 pour soutenir des projets musicaux et de jeunes pianistes, notamment ceux en situation de handicap.
« Je viens d’Europe centrale où la musique fait partie intégrante de l’existence. Je veux aider de jeunes musiciens à s’enrichir musicalement, culturellement et humainement. ». En décembre 2022, la pianiste et professeure Agnès Evesque-Huber a créé la fondation qui porte son nom et celui de son défunt époux, le diplomate et musicien Denis Evesque.
Comme tous les projets de ce couple fusionnel qui a donné des concerts à quatre mains pendant 40 ans, créer une fondation était une envie commune, née il y a une quinzaine d’années. Tous deux donnaient régulièrement des concerts gracieusement dans les hôpitaux ou les Ephad et voulaient aller plus loin dans leur engagement. Mais l’intensité de leur vie artistique, des obligations diplomatiques puis la maladie n’ont pas permis de concrétiser ce projet.
« Après le décès de mon mari, je suis tombée sur un dossier contenant les germes du projet. J’ai senti que c’était le moment d’agir », raconte Agnès Evesque-Huber. « C’est désormais avec la Fondation de France que je joue à quatre mains ! », sourit la musicienne.
« Maintenant, c’est avec la Fondation de France que je joue à quatre mains. »
Agnès Evesque-Huber
La mission de la Fondation Evesque-Huber : soutenir des projets de musicothérapie. Avec William Theviot, pianiste virtuose et autiste Asperger, l’ambition est d’aider d’autres musiciens porteurs de handicaps ou de troubles mentaux à développer leurs talents : « William peut être un passeur. La musique est un langage en soi qui ouvre des horizons, en particulier à ceux qui ont du mal avec les mots. »
La fondation aidera également un jeune pianiste de 16 ans, Constantin Mathias, à acheter le piano dont il a besoin pour progresser et sera aux côtés d’Irina Kataeva-Aimard, pianiste russe qui organise les Rencontres musicales de Jaugette, un festival qui mêle le classique au contemporain et à la musique populaire. « Ma fondation n’a pas vocation à soutenir uniquement la musique classique », insiste la pianiste.
Pour celle qui est née en Hongrie, a grandi en Autriche puis a voyagé toute sa vie au gré des affectations de son mari, la musique n’a pas de frontière. « La musique porte des valeurs profondément humaines. C’est cela que je veux partager avec ma fondation. »