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Les Solitudes en France
Contre toutes les solitudes, des solidarités de proximité
02/12/2020
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- Contre toutes les solitudes, des solidarités de proximité
Plus que toute autre, la question de la solitude se traite à l’échelle locale, en activant les solidarités de proximité. Grâce à son ancrage territorial, la Fondation de France est à l’écoute des associations engagées pour rompre la spirale de l’isolement. Tour de France.
Notre 10e baromètre des solitudes le montre : l’isolement et l’absence de liens sociaux sont au cœur de toutes les vulnérabilités. Liée à l’âge, à la maladie, à la précarité… la solitude est à la fois une cause et une conséquence, mais toujours un accélérateur de fragilités. En 10 ans, le phénomène s’est aggravé : L'isolement relationnel touche aujourd’hui 14% des Français, contre 9% en 2010.
Depuis 50 ans, la lutte contre toutes les solitudes et pour l’inclusion mobilise la Fondation de France. Des centaines de projets sont engagés chaque année : toujours, il s’agit de retisser des liens, en favorisant le retour à l’emploi, en dé-stigmatisant le handicap et la maladie, en favorisant les relations entre générations, en tendant la main aux migrants, aux femmes victimes de violence, etc. « Et tous les projets que nous soutenons partagent une caractéristique : faire avec les personnes vulnérables, et non pour elles ou à leur place, souligne Claire Boulanger, experte solidarités à la Fondation de France. En créant les conditions pour que chacun retrouve en lui-même la confiance et les ressources… pour agir avec les autres ».
De Metz à Gaillac et de Lille à Marseille : focus sur quelques projets exemplaires
Lille
Quand les jeunes et les personnes âgées font « toit commun »
Lille
Quand les jeunes et les personnes âgées font « toit commun »

Comment permettre aux personnes âgées de vieillir autrement, en sécurité, sans être coupées du monde et sans être exclusivement confinées entre elles ? Comment favoriser un vivre ensemble qui mêle toutes les générations ? Ces questions mobilisent l’association « Générations et cultures », implantée principalement sur la métropole Lilloise et plus largement dans la région Hauts-de-France. Leur dispositif « un toit à partager » met en relation des jeunes travailleurs ou étudiants en recherche d’un logement et des personnes âgées disposant d’une chambre meublée à leur domicile. Au-delà de l’hébergement, se tisse un lien fait d’échanges et de services. Près de 1000 binômes ont déjà expérimenté déjà la formule depuis dix ans. Forte de cette expérience, l’association a lancé en 2017 un dispositif baptisé « un toit parmi les âges », qui met en relation des jeunes à la recherche d'un logement avec des structures d'hébergement collectif pour personnes âgées ou handicapées, autour d'un projet intergénérationnel. Une dizaine de structures accueillent actuellement des jeunes adultes !
Le projet Un toit parmi les âges est soutenu par le programme Habitat de la Fondation de France
Ardennes
« Si tu ne viens pas à la Maison des adolescents, la MDA viendra à toi »

Ecoute, médiation, prévention, soin, orientation… En matière d’accompagnement des adolescents en difficulté, les Maisons des adolescents ont fait leur preuve. Près d’une centaine d’établissements de ce type assurent un accueil inconditionnel des jeunes en situation de crise, en mobilisant des professionnels de toutes disciplines (médicales, sociales, éducatives, etc). Mais encore faut-il oser pousser la porte de la MDA, une démarche difficile pour nombre de jeunes vivant en zone rurale, en situation de précarité et souvent privés de moyens de transport. Face à ce constat, la MDA de Charleville Mézieres, dans les Ardennes*, développe un projet de « bureau » mobile, avec une équipe en camping-car, capable de sillonner le département pour aller au contact de ces jeunes isolés, et répondre sans délai à leurs besoins d’accompagnement, d’orientation et de prise en charge.
La MDA mobile est soutenue par le programme Enfance et adolescence de la Fondation de France
* La création de ce bureau mobile est issu d’une convention tripartite (Conseil départemental, Education nationale, Agence régionale de santé) portée par le centre hospitalier Bélair.
Ile-de-France
Des personnes âgées « confinées mais pas isolées », avec l’association Delta 7
Expérimenter des solutions innovantes pour lutter contre l’exclusion ou l’isolement des personnes fragilisées dans leur autonomie (personnes âgées, handicapées…) : c’est la mission de Delta 7. Cette association gère notamment des centres d’accueil de jour en région parisienne, ainsi que des plateformes d’accompagnement et de répit pour les aidants. Pour la structure, le confinement a représenté un véritable défi : comment maintenir le lien, les prises en charge et les actions de prévention auprès de personnes vulnérables, assignées à domicile ou en établissement, alors que les interventions de professionnels pour les activités « en présentiel » étaient brutalement interrompues ? Déjà porteuse d’un projet visant à l’autonomie numérique des retraités, l’association a su s’adapter rapidement. Elle a distribué 300 tablettes à des séniors exclus du numérique et proposé quotidiennement un programme complet d’activités en ligne : réveil musculaire, petite « matinale » pour stimuler la réflexion, ateliers mémoire, motricité, nutrition, méditation pour préparer le sommeil et apaiser les troubles du comportement. Près de 40 000 personnes ont suivi ces activités en ligne ! Une manière de rester en forme… et en relation avec autrui.
Delta 7 est soutenu par le programme Personnes âgées de la Fondation de France en 2019
Seine-Saint-Denis
Maladies psychiques : à Montreuil, un médiateur pour aller au-devant des malades
Dans les villes de l’Est parisien, les structures d’accueil et de prise en charge des personnes souffrants de troubles psychiques sont nombreuses. Pourtant, les soignants et les travailleurs sociaux repèrent régulièrement des personnes malades, qui n’ont recours à aucun de ces services, et qui se font connaître à l’occasion d’un passage à l’acte : troubles du voisinage, errance, accident, etc. Ils se retrouvent en rupture de soins et d’accompagnement. Pour répondre à ce besoin, l’association Bol d'Air a souhaité intégrer un nouveau métier : le médiateur santé pair. Ce médiateur est une personne vivant elle-même avec un trouble psychique, qui va utiliser son parcours de vie, de soin et de rétablissement au service des personnes en souffrance.
Sa mission : aller au-devant des personnes et des familles pour accompagner progressivement leur accès aux soins, aux droits, et aux ressources disponibles. Jouant le rôle de « passerelle » entre la personne et le monde extérieur, (par exemple avec la famille, les voisins ou le bailleur, ou bien sûr avec les réseaux de soin), le travail du médiateur vise ainsi à déstigmatiser ces personnes, pour mieux les intégrer dans la ville.
L’association Bol d’Air est soutenu par le programme Maladies psychiques et vie sociale de la Fondation de France en 2019.
Morbihan
Rompre avec la solitude des « aidants »

Maladies chroniques, handicap, grand âge, Alzheimer... avec le vieillissement de la population, les personnes en situation de dépendance sont de plus en plus nombreuses. Elles vivent néanmoins très souvent à domicile, grâce à un ou plusieurs membres de leurs familles, les « aidants ». Pour ces derniers (qui sont huit millions en france, le plus souvent des femmes), cette responsabilité peut devenir harassante, porteuse d’inquiétude et d’une charge mentale qui les coupe progressivement du reste du monde. L’aidé devient le centre de la vie, au détriment des autres liens sociaux. « Or, pour bien aider, il faut soi-même être aidé » : c’est le principe qui guide la Maison des Aidants, à Caudan, en Bretagne. Un lieu-ressource, où les aidants se retrouvent, se soutiennent mutuellement, participent ensemble à des ateliers (d’écoute, de chant, de sophrologie, etc) organisés à partir de leurs suggestions et de leurs désirs. Un temps de répit et de partage, indispensable pour prendre du recul et retrouver l’énergie d’aider.
La Maison des aidants est soutenue par le programme Personnes âgées de Fondation de France en 2019
Ille-et-Villaine
« Coloc solidaire » à Rennes

En 2021, une nouvelle « Maison Lazare » sortira de terre au cœur du centre-ville de Rennes. Cette maison accueillera une colocation de six femmes, une autre de six hommes, et deux studios, pour des personnes en précarité et un appartement pour la famille responsable qui veille au bon fonctionnement de la maison. A Lazare, chaque appartement est habité par des personnes qui ont vécu à la rue, ont connu la galère et l’exclusion, et par des jeunes actifs bénévoles qui s’engagent pour un an. Chacun a sa propre chambre, mais un repas partagé réunit tout le monde chaque semaine et un « conseil de maison » permet de régler ensemble les questions de la vie quotidienne. Une réponse à la solitude et à la précarité, rodée depuis 2011 par l’association dont les huit maisons accueillent aujourd’hui plus de 200 résidents chaque année. Car si les personnes sans domicile fixe ont besoin d’un toit, elles ont tout autant besoin de relations humaines !
Le projet Maison Lazare à Rennes est soutenu par le programme Habitat de la Fondation de France
Nantes
Le Carillon sonne pour les personnes à la rue

Changer le regard sur le monde de la rue et encourager les solidarités concrètes de proximité : c’est le propos de l’association « La Cloche » et de son projet Le Carillon, qui s’implante depuis 2019 à Nantes. Le principe ? Mettre en réseau des commerçants volontaires, qui s'engagent à offrir des services utiles au quotidien (remplir une gourde, réchauffer un plat, accéder aux toilettes, offrir une coupe de cheveux...) et permettre aux habitants du quartier d’être solidaire en pré-payant des produits comme des cafés, des repas qui seront mis en attente et consommés par une personne qui en a besoin.
Les bénévoles vont au-devant des publics en précarité pour faire connaître ces services et recréer du lien social entre habitants avec et sans domicile. Outre Nantes, l’association est déjà implantée à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Strasbourg et Toulouse avec des centaines de commerçants et bénévoles, et des dizaines de milliers de services rendus.
Le projet Carillon à Nantes est soutenu par le programme Habitat de la Fondation de France, au titre du soutien aux solidarités de voisinage
Briançon
Solitude en zone rurale : les jeunes en première ligne
Faiblement peuplé, le nord du département des Hautes-Alpes est un territoire montagneux et enclavé. Cet enclavement est un facteur aggravant pour les jeunes en situation de décrochage scolaire. Face à ce constat, un éducateur spécialisé et une conseillère d’orientation psychologue ont créé l’association 4,3,2,A afin d’aller à la rencontre de ces jeunes isolés et d’assurer un travail de proximité et d’accompagnement. Le concept de l’association est d’ « aller vers » les adolescents au plus près de leur lieu de vie et de leurs habitudes. Pour cela, l’association se déplace en véhicules « bureaux » et intervient dans des zones non couvertes par des services de prévention de la délinquance ou des structures d’accompagnement social. Chaque année et depuis 2009, l’association détecte, suit et accompagne dans leur projet professionnel et personnel près de 150 jeunes. Elle aide également les familles à retrouver confiance pour jouer leur rôle éducatif et mieux accompagner leur enfant.
L’association 4,3,2,A a reçu un Laurier Fondation de France en 2014.
Trièves
Les espaces de travail partagé : une réponse à la lutte contre l’isolement professionnel
Exercer une activité professionnel à temps plein chez soi et en territoire reculé n’est pas toujours facile à vivre pour les travailleurs indépendants. C’est le cas pour beaucoup d’entre eux qui habitent en zone reculée et se retrouvent de fait dans une situation d’isolement professionnel : isolement social, perte de dynamisme, difficulté à séparer vie professionnelle et vie privée. Face à ce constat, de plus en plus d’espaces de travail partagé voient le jour. C’est le cas de La Fourmilière, association créée en 2015 à Trièves, un territoire montagneux situé à 40km de Grenoble. Ce lieu de vie accueille tous types de travailleurs indépendants, quels que soient leur statut et leur(s)besoin(s). Au fil des années, une véritable entraide et des synergies entre les différents utilisateurs se sont créées. Depuis 2016, les personnes en situation de précarité bénéficient d’un tarif solidaire pour bénéficier de cet espace.
La Fourmilière a reçu un Laurier Fondation de France en 2018.
Charantonnay
Un K-fé pour créer du lien en milieu rural

Atelier bricolage pour les jeunes, concert, expos, collecte solidaire, conférence-débat, atelier cuisine, soirées chansons, jeux de société… Au K-fé du lien, on ne s’ennuie pas ! Bien plus qu’un simple bistrot, ce « café associatif et culturel » est né de la volonté d’un collectif d’habitants de ce bourg du Nord Isère. Autour d’un constat partagé : le réseau associatif local s’essouffle, l’isolement se généralise. Il touche en priorité les personnes les plus vulnérables : les jeunes qui se regroupent dans la rue, les personnes âgées ou précaires, qui se replient chez elles. Leur idée : créer un lieu « qui favorise le vivre-ensemble associatif, culturel et générationnel, qui encourage les échanges et la transmission de savoir, de connaissances, de pratiques ». Ouvert en 2019, le Kfé du lien rassemble aujourd’hui une centaine d’habitants-adhérents et continue de se développer.
Le K-fé du lien a été soutenu par le programme « Tissage d’initiatives en Nord-Isère» de la Fondation de France
Metz
Grossesses précoces : quand la maternité précipite l’exclusion
Le regard sur les grossesses précoces est rarement bienveillant. Dans la famille, l’annonce de la maternité peut déclencher un conflit, parfois jusqu’à la rupture. Au lycée, la jeune fille enceinte est également bien souvent ostracisée. Dans ce contexte, les chances de poursuivre une scolarité sont compromises. Et de fait, la majorité de ces jeunes filles disparaissent de leurs établissements scolaires et mettent fin à leurs projets d’étude, avec un risque de complète « désinsertion ». Le Service d’Accompagnement des Mères Lycéennes et Collégiennes (SAMELY) a vu le jour en mai 2016. Autour d’une conviction : la maternité ne condamne pas au décrochage scolaire, et le jeune âge n’est pas un gage d’échec de la parentalité. Sa méthode : offrir un accompagnement global et personnalisé, en activant les compétences de l’association (accompagnement à la scolarité, service d’aide pédagogique à domicile, soutien à la parentalité et suivi psychologique). SAMELY a ainsi soutenu près de 40 jeunes filles, pendant en moyenne deux années. Des années décisives… pour elles, et leurs enfants.
Le SAMELY a reçu un laurier Fondation de France en 2019.
Haute Gironde
Quand l’illétrisme isole
Installée à Saint Yzan de Soudiac, en Gironde, L’Association Cantonale de Solidarité et d’Aide à l’Insertion Economique (ACSAIE) se mobilise depuis 1993 pour l’insertion professionnelle des personnes en difficulté. Ses équipes le constatent : le retour vers l’emploi passe par de nombreuses étapes, et nécessite souvent de résoudre des problématiques périphériques, comme la mobilité, la santé, le logement…. Et particulièrement, la question de l’illettrisme et de l’illectronisme (incapacité à utiliser les outils électroniques). Des fléaux qui isolent et condamnent à vivre « en marge » de la vie économique et sociale. Depuis 2015, l’ACSAIE anime une « plateforme diagnostic illettrisme ». Sa mission : accueillir des personnes ayant des lacunes handicapantes au niveau des savoirs de base, les évaluer, puis les orienter vers un parcours adapté et enfin de suivre leur parcours.Mais la difficulté réside en amont : comment identifier ce public qui souvent n’ose pas parler de ce sujet considéré comme tabou ? Pour cela, l’association met en place un véritable maillage, un réseau de « repéreurs » en mobilisant non seulement les relais classiques (pôle-emploi, structures d’insertion, services sociaux…) mais aussi les partenaires économiques et sociaux : auto-écoles ; cabinets médicaux ; entreprises ; agences intérimaires …et plus largement le public. Avec une conviction : la lutte contre toutes les formes d’illettrisme doit être l’affaire de tous.
Le projet « Les Maillons de l’Apprentissage contre l’Illettrisme et l’Illectronisme » est accompagné par « Vendanges d’idées », le programme Fondation de France de soutien aux dynamiques territoriales pour la Haute-Gironde et le Libournais
Gaillac
Briser le cercle vicieux des violences familiales
La violence conjugale affecte les femmes et leurs enfants, qu’ils en soient témoins ou victimes directes. D’après une enquête réalisée en 2014 dans le Tarn, 40 à 60 % des maris violents le sont aussi envers leurs enfants. Ces victimes présentent souvent des symptômes qui les isolent progressivement du reste du monde : pour les mères, c’est la honte d’avoir failli dans leur rôle, pour les enfants et les adolescents ce sont des comportements agressifs ou de repli… Comment briser ce cercle vicieux ? A Gaillac, l’association Paroles de femmes a mis en place le projet Les mots pour le dire. Un dispositif complet qui tend la main à ces femmes et à leurs enfants : thérapie familiale, groupe de paroles, atelier d’art-thérapie. Avec un objectif : d’abord renouer le dialogue mère-enfant pour permettre à chacun de tisser des liens avec le monde extérieur. Plus de 50 femmes et 70 enfants ont pu suivre ce parcours de reconstruction.
Paroles de femmes a reçu un laurier Fondation de France en 2019.
Marseille
Rénover les maisons et restaurer les liens
Dans les quartiers prioritaires du nord de Marseille, de nombreuses personnes sont à la fois isolées et mal-logées. L’association des Compagnons Bâtisseurs a créé en 2016 un « Bricobus » itinérant pour intervenir auprès de personnes démunies dont les ressources ne permettent pas de faire des travaux dans leur logement, souvent vétuste, voire insalubre. Pendant dix jours, un salarié de l’association et professionnel du bâtiment, les aide et les accompagne dans la réhabilitation de leur habitat. Un accompagnement social et technique qui mise sur la participation des habitants impliqués dans la réalisation des travaux, avec si nécessaire l’accès à des formations ponctuelles et collectives sur certaines techniques. Ainsi formés, les habitants pourront apporter leur aide bénévole à d’autres chantiers participatifs. Le Bricobus est présent dans plus d’une dizaine de régions en France et améliore chaque année l’habitat de plus de 900 personnes.
De nombreuses fondations abritées engagées dans le combat contre la solitude
Parce qu’elles sont mobilisées contre toutes les formes d’exclusion, la question de la solitude constitue un fil rouge commun à de très nombreuses fondations abritées à la Fondation de France. A l'image de la Fondation Chanteflix, créée en 2016,et qui soutient des projets d’inclusion et d’entraide, pour des personnes en souffrance psychique.
Fondation Chanteflix : les troubles psychiques ne condamnent pas à la solitude !
« Dans notre société centrée sur l’individu et la performance, toutes les fragilités s’accompagnent d’exclusion : les plus vulnérables sont aussi les plus isolés, souligne Félix Soussan, qui a créé cette fondation avec son épouse Chantal, et leurs enfants. Avant de nous lancer en philanthropie, nous avions une longue pratique de bénévolat associatif. Nous savions d’expérience que le lien social, les contacts entre pairs, contribuent à améliorer l’état des personnes qui souffrent de troubles psychiques. Nous avons choisi de soutenir des associations qui créent et accompagnent des groupes de paroles, des lieux d’échanges d’expérience et des temps de convivialité… pour les personnes malades comme pour leurs familles ». En 2021, la fondation compte mettre l’accent sur le soutien au développement de dispositifs permettant des relations « à distance », en visioconférence, « car les expériences engagées pendant la crise nous ont montré l’efficacité de ces solutions, pour les bénéficiaires comme pour les bénévoles. »
Solitudes en France : le regard de…

« L’ancrage territorial de la Fondation de France est un atout essentiel dans le combat contre toutes les formes de solitudes. »
> Le regard de Laure Decouveleare déléguée générale de la Fondation de France Nord

« Comment l’habitat peut-il contribuer à la socialisation ? »
> Le regard de Patrice Cieutat, responsable du programme Habitat

« 50 ans de lutte contre l’isolement des personnes âgées »
> Le regard d'Agathe Gestin, responsable du programme Personnes âgées

« Pour les personnes souffrant de troubles psychiques, la solitude est délétère, l’insertion est thérapeutique»
> Le regard de Karine Pouchain-Grépinet, responsable du programme Maladies psychiques et vie sociale
Repères
La lutte contre toutes les solitudes mobilise de nombreuses fondations abritées à la Fondation de France, ainsi que plusieurs programmes d’intervention.
L’axe « Aider les personnes vulnérables » a engagé en 2019 près de 80 M€, soutenu plus de 3700 projets dans toute la France, grâce à la générosité des donateurs et à l’implication de 423 fondations abritées.
Analyses du 10eme baromètre des solitudes
Cécile van de Velde, sociologue
« La crise du Covid interroge notre rapport à la solitude. »
> Lire l'entretien
Sylvain Bordiec, sociologue
« Il y a un sens du jeu de la sociabilité qui est inégalement distribué dans l’espace social. »
> Lire l'entretien