Pour répondre à la crise de la Covid-19, la Fondation de France a adapté son action dès le mois de mars 2020 en initiant l’alliance « Tous unis contre le virus » avec l’Institut Pasteur et l’AP-HP. Deux ans plus tard, ce sont 41 millions d’euros qui ont été collectés, pour permettre de soutenir plus de 1 000 projets.
Face à la Covid, dès le 24 mars 2020, la Fondation de France lançait un appel à la générosité exceptionnel, avec l’Institut Pasteur et l’AP-HP, créant ainsi l’alliance « Tous unis contre le virus ». Rapidement, trois axes prioritaires sont identifiés pour orienter l’action de la Fondation de France : l’aide aux hôpitaux et aux soignants, l’aide aux personnes les plus vulnérables et le soutien à la recherche médicale.
Chiffres clés
L’aide aux hôpitaux et aux soignants
Dès le début de la crise Covid-19, la Fondation de France s’est engagée auprès des équipes soignantes, et très vite, la question du surmenage physique et psychique des soignants et des aidants est apparue cruciale. Deux ans plus tard, elle continue de soutenir des projets pour leur venir en aide.
Par exemple dans le Sud-Ouest, l’association Adedom 47 accompagne en particulier les aidants en milieu rural éloignés du monde numérique, qui se sont retrouvés dans une situation d’isolement pendant la crise sanitaire. L’association leur propose des formations aux outils digitaux, à la fois pour garder contact avec leurs proches, mais aussi pour bénéficier de services tels que les téléconsultations médicales, les démarches administratives en ligne, etc.
Les actions se tournent aussi vers les patients atteints de « Covid-long », souvent peu pris en charge, qui se retrouvent démunis. En plus des troubles respiratoires engendrés par le virus, l’association Aquirespire a noté une augmentation des cas d’anxiété et de stress post-traumatique chez ces patients, tous ces phénomènes étant liés : plus la personne est anxieuse, plus elle a du mal à respirer. C’est pourquoi, grâce à l’aide de la Fondation de France, l’association, qui agit au niveau national, a mis en place des sessions avec un psychologue pour faire bénéficier à ces personnes d’un parcours de soin global, vers le chemin de la guérison.
L'aide aux hôpitaux et aux soignants représente 11,3 millions d’euros engagés pour 319 projets.
L'aide aux personnes les plus vulnérables
La Fondation de France s’est fixé une priorité : accompagner toutes les personnes vulnérables, touchées de plein fouet par la crise, et qui en subissent encore aujourd’hui les conséquences. Si dans un premier temps elle a soutenu des initiatives répondant à l’urgence, elle se concentre aujourd’hui sur des solutions adaptées dans la durée.
Et ces solutions se tournent notamment vers la santé mentale, en particulier chez les jeunes. Dépression, anxiété, troubles psychiques voire pensées suicidaires… La crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur leur santé mentale, en plus de l’isolement que beaucoup d’entre eux ont subi, avec la fermeture des écoles et universités. De nombreux étudiant peinent encore à retrouver une vie « normale ». L’association Apsytude, qui accompagne les jeunes en situation de souffrance psychique, a fait face à une forte et soudaine demande de consultations avec des psychologues. Grâce à l’aide de la Fondation de France, elle a pu développer sa capacité de consultations en présentiel, et mettre en place en parallèle des vidéoconsultations.
Les personnes âgées subissent la crise de plein fouet. Dans les Ehpad, les restrictions sanitaires et les isolements forcés ont été difficiles à vivre pour les résidents et l’ensemble du personnel. L’épuisement physique et psychique a eu un impact sur la qualité de la prise en charge des résidents. En Ardèche, l’Ehpad Camous-Salomon a mis en place un dispositif inédit à destination des soignants, pour mieux accompagner les personnes âgées en cette période complexe. Plusieurs fois par mois, ils bénéficient de séances individuelles et collectives de soins corporels (sophrologie, yoga, massage…), en plus d’un accompagnement avec une psychologue.
L'aide aux personnes vulnérables représente 11,3 millions d’euros engagés pour 642 projets.
Le soutien à la recherche
Après avoir soutenu des travaux de recherche sur la connaissance du virus et la recherche du vaccin, la Fondation de France soutient également depuis peu des recherches sur le « Covid-long ». C’est le cas du chercheur Arnaud Fontanet qui étudie l'immunité post-infection et post-vaccination sur le long terme, notamment face aux nouveaux variants du Covid. Ses recherches ont pour objectif de mieux accompagner et soigner les patients atteints de « Covid-long », souvent confrontés à une errance de diagnostic.
L’accompagnement de la Fondation de France se porte également sur les recherches autour des sciences sociales. Le projet CO-VI-CO étudie les conséquences des politiques inédites qui ont été mises en place durant les confinements. L’impossibilité de sortir de chez soi, par exemple, a eu de lourdes répercussions sur les femmes victimes de violences conjugales. Ces recherches visent à élaborer de nouvelles réponses face à une crise sanitaire, sans que cela ne se traduise par une mise en danger des personnes les plus vulnérables.
Le soutien à la recherche représente 8,6 millions d’euros engagés pour 49 projets.
