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Une brigade d'ambassadeurs sur les réseaux sociaux pour aider les jeunes en souffrance

Une brigade d'ambassadeurs sur les réseaux sociaux pour aider les jeunes en souffrance

vidéos Santé des jeunes| 20 Jan.2021

Depuis plusieurs années, les études montrent que la santé psychique des jeunes est en déclin. En 2019, 22% des étudiants avaient déjà eu des idées suicidaires, selon une étude i-Share. À cette période de fragilité propre à l’adolescence, s’ajoute aujourd’hui la crise de la Covid-19 qui impacte fortement la santé mentale des jeunes. Dès l’annonce du premier confinement, la Maison des Adolescents de Strasbourg a choisi d’investir les réseaux sociaux pour soutenir les jeunes en difficulté psychique en cette période compliquée.

Depuis mars 2020, les étudiants ont passé plus de temps à suivre leurs cours à distance, plutôt que dans leurs établissements. Selon les annonces gouvernementales, les universités ne pourront rouvrir qu’à partir de début février 2021. Pendant près d’un an, les étudiants n’auront eu que très peu de cours en présentiel. Et pour certains, cette situation a été difficile à vivre : confinements dans des petits espaces, perte du travail étudiant et des revenus, isolement social, augmentation de la précarité, décrochage solaire, etc.

« La situation des jeunes était déjà fragile avant le confinement, explique Mélanie Hubault, responsable du programme Santé des jeunes. Selon l’Observatoire de la vie étudiante, depuis 2016, les envies suicidaires ont doublé, et les états dépressifs ont été multipliés par 2,5 ». Les services de santé universitaires, déjà surmenés avant la crise, ont dû mal à recevoir tous les étudiants qui en ont besoin.

Aller à la rencontre des jeunes

Dès le premier confinement, la Maison des Adolescents de Strasbourg a su garder le lien avec les jeunes en difficulté psychique. Cet établissement, dédié à l’accompagnement des 11-25 ans, a recruté une brigade d’ambassadeurs qui a investi les réseaux sociaux. Le projet s’est monté rapidement, quand la Maison a dû fermer ses portes mi-mars. « Comment toucher les adolescents en souffrance mais invisibles, parfois isolés en zone rurale ou n’osant pas faire la démarche auprès de structure d’aide comme la nôtre, explique Delphine Rideau, directrice de la MDA. La réponse s’imposait : il fallait aller là où ils sont, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux ! ».

Sur la Toile, les ambassadeurs, qui sont principalement des étudiants en psychologie, ont échangé quotidiennement avec des jeunes qui ressentaient le besoin de discuter avec des personnes référentes de la MDA. Cela leur a permis d’identifier des situations critiques, et d’orienter vers des professionnels les jeunes qui étaient en grande difficulté.

Les ambassadeurs racontent

Un accompagnement au plus près des jeunes

Au total, le dispositif de la MDA a permis de toucher plus de 200 jeunes, essentiellement dans la région de Strasbourg. Certaines situations graves ont pu être repérées, « comme ces deux jeunes filles qui ont révélé être victimes d’abus sexuels dans leur famille, et que nous avons pu signaler à la justice », raconte Delphine Rideau.

Autre conséquence des confinements : une aggravation des comportements addictifs liés aux jeux vidéo, ainsi qu’à tous types d’écrans. « Nous travaillons depuis plusieurs années sur le sujet des addictions comportementales, avec ou sans produits psychoactifs. Mais nous craignons que ce phénomène s’accentue dans le contexte de confinement et d’activités majoritairement réalisées en distanciel. C’est un vrai problème car les troubles vont s’installer à petit bruit. », rappelle Mélanie Hubault.

Grâce au soutien de la Fondation de France, la Maison des Adolescents de Strasbourg pourra poursuivre ce projet jusqu’à la fin de l’année 2021. « Ce projet qui repose sur un principe de pair-aidance est particulièrement intéressant et efficace. Car les étudiants maitrisent parfaitement les codes des réseaux sociaux et entrent plus facilement au contact des jeunes.  Nous réfléchissons à sa pérennisation pour qu’il puisse se développer sur d’autres territoires », conclut Mélanie Hubault.


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