De la vie professionnelle au bénévolat… le parcours des référents « santé des jeunes », à la Fondation de France Sud-Ouest
Elisabeth Lesparre-Ellias et François Vedelago sont bénévoles à la Fondation de France Sud-Ouest. Leur mission : être référents et instructeurs de projets sur la thématique « santé des jeunes ». Retour sur leurs parcours, leurs engagements, leurs expériences de bénévoles.
Pourquoi et comment êtes-vous devenus bénévoles à la Fondation de France Sud-Ouest ?
François Vedelago : Dès l’adolescence, et durant toute ma carrière professionnelle je me suis impliqué dans différentes associations. A la retraite, devenir bénévole à la Fondation de France Sud-Ouest c’était poursuivre dans cette voie, mais en passant du côté des accompagnateurs de projets, donc en changeant de point de vue et d’expérience. C’était aussi pour moi rejoindre une structure qui a une longue histoire –plus de 50 ans – une dimension collective, et qui agit dans tous les domaines de l’intérêt général.
Elisabeth Lesparre-Ellias : Mes parents m’ont transmis le goût de la solidarité dès mon plus jeune âge, et je savais que je m’engagerais bénévolement une fois à la retraite. J’ai côtoyé de nombreuses associations dans ma vie professionnelle et j’ai toujours été intéressée par leur apport, leurs idées pour faire bouger la société. J’avais découvert la Fondation de France par un projet de soins palliatifs en Ehpad, à une époque où cette initiative étant encore très novatrice. Cette capacité d’expérimentation m’avait marquée, c’est pourquoi j’ai souhaité m’investir auprès de la Fondation de France, comme un prolongement naturel de l’engagement pour l’intérêt général que j’avais dans mon travail.
Justement, quel est votre parcours professionnel ? En quoi est-il significatif pour votre rôle de référent(e) « santé des jeunes » à la Fondation de France Sud-Ouest ?
E.L-E : J’étais inspectrice de l'action sanitaire et sociale, formée à l'Ecole Nationale de de la Santé Publique à Rennes. En travaillant à l’agence régionale de la santé (ARS), j’ai mesuré l’importance de deux facteurs : l’ancrage territorial et la transversalité. En effet, mon service traitait à la fois de la prévention et du curatif, pour mettre en œuvre la politique régionale de santé. J’ai retrouvé ces aspects dans les programmes de la Fondation de France. Mon engagement professionnel dans le domaine de l’action sanitaire et sociale m’a mise en relation avec de nombreux acteurs, et permis de construire des partenariats importants. Ce sont ces connaissances du réseau associatif et du fonctionnement des institutions que je peux mettre à contribution, lors de l’étude et l’instruction des projets.
F.V. : Pour ma part, je suis sociologue des politiques publiques, des politiques de santé et des politiques sociales. J’ai enseigné la sociologie à l’université de Bordeaux, et j’ai travaillé sur les réformes de politiques publiques. La question de la santé des jeunes a été un fil rouge de mon parcours de chercheur, de professeur mais aussi de bénévole. J’ai ainsi développé dans les années 80 une association qui s’occupait de jeunes à la marge, j’ai créé deux missions locales en Dordogne et j’ai été Président de TAPAJ-France lors de sa création en 2016. Cette association permet aux jeunes de 16 à 25 ans en situation de précarité de reprendre le contrôle de leur vie par un accompagnement global (médico-psycho-social) et une activité professionnelle. Je me suis toujours intéressé à la question de la souffrance psychique des jeunes, c’est un secteur que je connais bien. A la Fondation de France Sud-Ouest, j’apporte donc à la fois un œil de sociologue et d’acteur du monde associatif.
E.L-E : Nos compétences dans le domaine de la santé des jeunes sont vraiment complémentaires ! François a une analyse et une hauteur de vue de sociologue qui est très intéressante, tandis que pour ma part j’ai des compétences plus administratives frottées au terrain. Par exemple, il a travaillé au CEID (Comité d'Étude et d'Information sur la Drogue et les Addictions)… c’est un organisme que je pouvais aussi « contrôler » dans mes missions ! Mais nous partageons un point commun : la connaissance des politiques de santé.
Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite s’investir à la Fondation de France Sud-Ouest en tant que bénévole ?
E.L-E : Je dirai que la Fondation de France permet à chaque bénévole de valoriser ses compétences, au sein d’une équipe chaleureuse. L’accueil y est respectueux, avec un sens de l’éthique important. Mais c’est aussi une fondation qui bouge, qui sait se remettre en question. Par exemple la réflexion actuelle sur la stratégie des missions sociales a été nourrie d’échanges avec les bénévoles.
F.V. : Pour ma part, outre la qualité de l’accueil et la bonne entente entre équipe bénévole et salariée, je mettrais en exergue la qualité de la formation qui nous prépare à assumer le rôle de référent / instructeur. La méthodologie et la technicité mises en œuvre dans l’examen des dossiers et l’attribution des subventions sont assez impressionnantes. La Fondation de France, c’est 227 salariés et 550 bénévoles. Ces derniers ont un rôle central dans l’examen des dossiers et une responsabilité morale dans l’utilisation des financements. La Fondation de France a une réelle exigence et une confiance dans le travail des bénévoles, ce qui est agréable lorsque l’on donne de son temps.
E.L-E : Je suis tout à fait d’accord avec François. Sans oublier notre rôle de représentation de la Fondation de France. Auprès des porteurs de projets, mais aussi auprès des donateurs, sans qui toutes ces initiatives ne pourraient pas voir le jour, et qui doivent avoir l’assurance du bon usage de leurs dons, totalement dédiés du bien commun. En faisant vivre ce lien entre donateurs et porteurs de projets, nous apportons notre pierre à l’édifice, c’est une expérience extrêmement enrichissante.
La Fondation de France Sud-Ouest s’inscrit sur 15 départements et fait appel à l’expertise de nombreux bénévoles afin de mener à bien ses missions sur le territoire sur plusieurs thématiques telles que la santé des jeunes, le grand âge, l’environnement, l’enfance ou l’habitat. Si vous aussi vous souhaitez vous investir à la Fondation de France en tant que bénévole afin de soutenir l’intérêt général et partager votre expertise, contactez-nous ! Nous serons ravis de vous accueillir parmi notre équipe.
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