Face à la crise Covid 19, une équipe engagée pour son territoire
Depuis le début de la crise sanitaire, la Fondation de France Méditerranée mobilise son réseau de partenaires et d’acteurs du territoire, notamment dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille. Tour d’horizon des projets soutenus.
La crise sanitaire bouleverse la vie des personnes les plus vulnérables. Pour elles, le confinement est synonyme de fermeture des lieux de distributions alimentaires, de difficultés d’accès aux biens de première nécessité, et d’isolement accru. En réponse ces situations critiques, forte de sa connaissance du terrain, toute l’équipe de la Fondation de France Méditerranée s’est immédiatement engagée pour identifier et qualifier les besoins, repérer les initiatives à soutenir sur son territoire. L’alliance « Tous Unis contre le virus » a déjà récolté plus de 19 millions d’euros au niveau national. Cette solidarité nous a permis de financer des premiers projets sur le territoire Méditerranée.
Lutter contre la précarité alimentaire
Pour aider ces associations qui œuvrent sur le terrain à maintenir la distribution alimentaire, la Fondation de France soutient à Marseille la Fraternité Belle de Mai, qui organise depuis plus de 70 ans des repas hebdomadaires gratuits dans le 3e arrondissement de Marseille, le plus pauvre de France. Le confinement a des conséquences dramatiques, augmentant l’isolement et la vulnérabilité de personnes seules, âgées ou malades, mais aussi celle des familles, privées des ressources qui leur permettaient jusque-là de survivre dans des conditions très précaires. Actuellement, ce sont plus de 150 familles qui bénéficient de cette aide en produits de première nécessité grâce au réseau de solidarité et d’entraide bénévole.
Dans le quartier du Cours Julien à Marseille, c’est le restaurant social NOGA, géré par l’association MAAVAR, qui depuis 2007 distribue des repas chauds et équilibrés aux plus démunis - SFD, mal logés, délogés, demandeurs d’asile, mères isolées… Avec le COVID 19, toute son équipe s’est mobilisée pour rester ouvert et faire face à l’afflux massif des demandes en servant plus de 1200 repas par jour.
Lutter contre l’isolement
En ces temps de confinement, maintenir les activités auprès des familles et jeunes enfants handicapés est devenu impossible pour l’association « Une autre image », qui intervient dans les quartiers nord de Marseille. L’équipe maintient le contact avec les personnes très isolées et les parents d’enfants gravement handicapés, grâce à une permanence téléphonique et un accompagnement logistique, mis en place pour aider les personnes malades ou âgées à faire leurs courses ou à récupérer leurs traitements médicaux.
De son côté, APF France handicap affronte la crise par le développement d’une offre de formation auprès des bénévoles habituels et des volontaires de la réserve civique, pour garantir un service de qualité auprès de leur public confiné. Depuis plus de 80 ans, l’association se mobilise en effet pour accompagner les personnes en situation de handicap et leurs proches au quotidien. Le maillage de la délégation Bouches-du-Rhône sur notre territoire est remarquable : six départements sont couverts par près de 800 bénévoles ! Toute cette équipe formée aux gestes du quotidien pour la toilette, l’habillage et l’alimentation peut être très rapidement opérationnelle.
Le Centre de Culture Ouvrière, association d’accompagnement social et d’éducation populaire, gère depuis 2004 un centre social sur le territoire de Château St-Loup, St-Thys et l’est marseillais, quartiers prioritaires de la ville. Pour les personnes âgées isolées, pour les familles ou les adultes handicapés en grande difficulté, l’équipe du centre maintient une permanence téléphonique. Elle apporte ainsi une écoute, elle repère les cas graves et peut les orienter vers les structures médicales et sociales qui se maintiennent. Un collectif des femmes de St-Thys a notamment organisé spontanément un réseau d’entraide pour réaliser les courses des personnes âgées, handicapées ou sans ressources du quartier.
Aider les jeunes aux parcours de vie difficile
La situation d’isolement créée par le Covid 19 peut entrainer ou aggraver les états d’anxiété et les troubles du comportement chez les plus fragiles.
À Montpellier, l’association HLIN accueille en studios individuels des jeunes de 16 à 21 ans confiés par les services de Protection de l’Enfance. Pour les aider à gérer les angoisses générées par la situation actuelle, des psychothérapeutes se rendent disponibles 24h/24 pour un travail à distance. Il a fallu pour cela équiper ces jeunes de tablettes, d’accès internet. Dans l’Hérault, c’est l’association Pérennité, située en milieu rural, qui accueille 12 jeunes de 14 à 21 ans, tous marqués par les aléas de la vie. Elle a donc dû acquérir des ordinateurs et des équipements de détente pour ces jeunes privés de tout.
À Coudoux dans les Bouches-du-Rhône, la plupart des jeunes de la Maison d’Enfant l’Eau Vive sont habituellement scolarisés à l’extérieur de l’établissement, et pris en charge la nuit et le weekend. Mais, en cette période de confinement, les établissements scolaires et les structures d’accueil spécialisées sont fermés. La maison d’enfants se trouve donc dans une situation inédite avec 60 jeunes présents toute la journée entre ses murs ! Ce contexte anxiogène et l’arrêt brutal de toutes activités extérieures sont particulièrement difficiles à vivre pour ces enfants déjà fragilisés et isolés. Aux côtés du Conseil départemental et de la Mairie de Coudoux, la Fondation de France a répondu à l’appel pour financer l’embauche immédiate des deux professionnels, déjà identifiés et disponibles, et l’acquisition de matériel de protection et de loisirs.
Aider les personnes dans la rue, réfugiés, migrants
Afin de soutenir les jeunes réfugiés ou en attente de régularisation, l’Association d’Aide aux Jeunes Travailleurs (AAJT) des Bouches du Rhône basée dans le 3ème arrondissement de Marseille se mobilise pour garder un contact temporaire avec les plus fragiles, mettre en place un soutien psychologique par téléphone avec une psychologue arabophone, distribuer de bons d’achat alimentaire pour les plus démunis, et les aider à gérer leurs attestations de sorties.
À Sète, les Bons Samaritains Entraide et Solidarité, aident et soutiennent les SDF et les migrants dans la lutte contre le COVID 19. L’Association a mis en place 5 maraudes hebdomadaires pour fournir des repas chauds, des vêtements et des produits de première nécessité.