Avec un nombre de malades en augmentation, la maladie de Parkinson fait désormais l'objet de nombreuses pistes de recherche. Pour contribuer au développement de nouveaux traitements, la Fondation de France mène depuis 2001 un programme de soutien à la recherche sur cette pathologie, pour comprendre son évolution et aider au développement de traitements efficaces.
La maladie de Parkinson fait désormais partie des pathologies dont chacun a entendu parlé un jour ou l'autre. Elle est en effet la deuxième maladie neurodégénérative en France et touche actuellement 120 000 personnes dans notre pays. Comme les différentes pathologies de cette catégorie, elle s'attaque à une région spécifique du système nerveux central (ici, celle qui gère la motricité) et en détruit de façon progressive les cellules. Depuis quelques décennies, elle est en augmentation constante.
La maladie de Parkinson est la 2e maladie neuro-dégénérative en France, et touche actuellement 120 000 personnes dans notre pays.
Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation continue. « Le premier d'entre eux est incontestablement l'évolution de l'espérance de vie, confirme Solange Guenez, ex-responsable des programmes Recherche médicale de la Fondation de France. Le deuxième facteur concerne une plus grande attention aux comportements étranges chez les personnes vieillissantes : Aujourd'hui, on s'inquiète et on consulte le médecin. Cette nouvelle attitude a permis d'établir des diagnostics beaucoup plus tôt, améliorant dans le même temps la prise en charge des malades. Enfin, un troisième facteur, encore au stade des études et qui demande à être précisé, concerne les facteurs environnementaux.
Focus sur un projet prometteur pour diagnostiquer la maladie au stade pré-moteur
Face à cette réalité et forte de vingt-deux ans d’expérience dans ce domaine, la Fondation de France accompagne le projet prometteur d’Alexandre Eusebio, docteur à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, récompensé par le Prix de la Recherche Médicale 2023 « Chercheur senior de la Fondation de France ».
Alexandre Eusebio travaille sur le diagnostic précoce de la maladie de Parkinson à travers l’étude des troubles du sommeil, qu’il considère comme un signe non-moteur de cette pathologie. Aussi, grâce à un IRM de haute précision utilisé durant la nuit, il pourrait détecter des anomalies avant même que les sujets développent des symptômes cliniques moteurs. En découvrant le premier marqueur de diagnostic précoce, ce projet pourrait permettre aux patients de participer à des essais thérapeutiques pour ralentir l’évolution de la maladie.