L’Observatoire de la philanthropie de la Fondation de France publie aujourd’hui la 6e édition de l’enquête nationale « Les fondations et fonds de dotation en France ». Cette dernière confirme l’accélération du développement de la philanthropie en France, portée notamment par les particuliers. Les fondateurs s’engagent en priorité dans le domaine de l’action sociale, avec une montée en puissance pour la cause environnementale. Pour la première fois, cette enquête intègre un volet qualitatif sur le rôle de la philanthropie dans le contexte socio-politique actuel.
Les résultats de cette enquête ont été présentés en avant-première à l’Assemblée nationale le 7 juin dernier aux parlementaires et à l’ensemble des acteurs du secteur.
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« Cette 6ème édition incite à l’optimisme. En effet, depuis plus de 20 ans, l’engagement des acteurs de la philanthropie n’a cessé de croître, révélant la volonté de la société civile de contribuer à répondre aux grands défis sociaux, environnementaux et économiques de notre société. Véritable laboratoire d’expérimentation pour trouver des solutions nouvelles, la philanthropie se situe à la croisée des actions d’intérêt général où elle joue à la fois un rôle de facilitateur, de catalyseur, de créateur de liens, en complémentarité avec l’action publique. Face aux nombreux défis à relever, notre monde a plus que jamais besoin de philanthropie », souligne Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France.
Un secteur de plus en plus dynamique
- En 2022, 5 388 fondations et fonds de dotation (FDD) sont en activité (+ 35 % en 4 ans) ;
- Le poids économique du secteur a également progressé, avec 40 milliards d’euros d’actifs ( + 37 % en 4 ans) et près de 15 milliards de dépenses, en croissance de 34 % en 4 ans.
Un engagement croissant des particuliers et des entreprises
En 2022, 52 % des structures philanthropiques ont été créées par des particuliers, contre 48 % en 2018.
De leur côté, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à créer des fondations ou FDD : 30 % des structures philanthropiques sont issues d’entreprises, et c’est le cas de 35 % des créations depuis 2020.
Interrogés sur leurs motivations, 71 % des fondateurs déclarent avoir créé leur fondation ou leur fonds de dotation pour défendre une cause ou un engagement spécifique. Vient ensuite l’envie de rendre à la société ce qu’ils en ont reçu (25 %).
Des structures toujours plus ancrées dans les territoires
La présence territoriale des fondations et FDD s’avère de plus en plus forte : 62 % des fondations et FDD créés depuis 2018 agissent à l’échelon départemental ou régional, contre 51 % des structures créées avant 2009.
Ces structures, quelle que soit leur implantation, orientent leur action en priorité vers l’action sociale (25 % d’entre elles). Suivent les arts et la culture (19 %) puis la santé (15 %).
La volonté de développer une approche systémique
Pour élaborer et mettre en oeuvre leur action, 67 % des fondations et FDD ont recours aux approches systémiques, ou prévoient d’y avoir recours dans les prochains mois ou années. Cette démarche holistique leur permet d’identifier et d’apporter des solutions durables aux problématiques pour lesquelles elles ont choisi de s’engager, en agissant aussi bien sur les causes que sur les symptômes.
Concrètement, cette approche systémique consiste d’abord, pour 66 % des répondants, à adopter une méthodologie structurée, pour comprendre et analyser les enjeux sur lesquels agir. Elle passe également par l’instauration de relations plus horizontales, fondées sur la confiance, avec les porteurs de projets (64 %) ou encore par une approche flexible des financements, qui s’adaptent selon l’évolution des actions (48 %).
> L’étude complète « Les fondations et fonds de dotation en France » est disponible ici
