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Centre-Est
Ehpad : aider les soignants à prendre soin d’eux
Pour les personnels des Ehpad, la crise sanitaire du printemps dernier a été une véritable épreuve, générant pour certains un épuisement physique et psychologique. Dans l’Allier, Géraldine Laprugne, directrice de l’Ehpad de Chantelle, a sollicité l’appui de la Fondation de France pour proposer à ses équipes un accompagnement adapté, indispensable pour poursuivre leur mission.
Absence d’équipement de protection, recours à la fabrication de masques en tissu, présence accrue auprès des résidents coupés de leurs familles : au plus fort de la crise, les agents de l’EHPAD ont assuré les gestes du quotidien, mis en place de nouvelles procédures, créé une cellule de crise et une Unité Covid…
« Nous avons vécu le confinement comme un moment suspendu, en quasi-autarcie… Certains ont même pris la décision de s’isoler de leur foyer afin de protéger leur famille et les résidents. Les équipes ont fait preuve d’une mobilisation et d’un professionnalisme sans faille » souligne Géraldine Laprugne.
Un soutien psychologique pour évacuer les angoisses
Inscrit sur la liste des établissements prioritaires, l’Ehpad de Chantelle bénéficie depuis fin avril d’un dépistage généralisé, qui s’est avéré négatif : « Un soulagement, et un sentiment de devoir accompli. » Reste que les stigmates sont là : fatigue, stress, tension émotionnelle... « Nos agents ont travaillé dans une tension physique et émotionnelle forte notamment pendant le pic épidémique. La peur d’être contaminés, de contaminer un proche ou un résident est omniprésente. Un soutien psychologique et une écoute sont nécessaires avant d’atteindre la fin de cette crise sanitaire. » Pour surmonter ces séquelles, l’Ehpad propose, avec le soutien de la Fondation de France, un accompagnement adapté à l’ensemble du personnel. Piloté par la sophrologue Cindy Verron, le parcours comprend dix séances collectives en groupes de 10 à 12 personnes, en trois étapes : « Un temps d’écoute pour commencer, puis des exercices de relaxation pour relâcher la pression et modifier sa perception de l’environnement. Le but étant de mettre les angoisses à distance et de rétablir une vision plus positive de la situation. » La sophrologie propose une thérapie éprouvée dans le cadre de la gestion du stress « C’est aussi un exercice qui s’inscrit dans le temps, avec des outils à utiliser au-delà des séances pour en pérenniser les bénéfices. »
Avec un but ultime : prendre soin de soi pour prendre soin des autres, comme le souligne Géraldine Laprugne : « Face à l’ampleur de la tâche, les soignants ont naturellement tendance à s’oublier. Or, penser à soi pour mieux s’occuper des autres est un principe essentiel. La pandémie n’est pas terminée. Nous ne savons pas ce que les prochaines semaines nous réservent, mais nous reprenons le travail avec davantage de recul et d’apaisement. Nous sommes prêts. »
Témoignages
« Avec une personne vulnérable et une personne travaillant dans un autre EHPAD au sein de mon cercle familial, la peur de véhiculer le virus ne m’a pas quittée… J’ai ressenti qu’il fallait que je reprenne le dessus pour ne pas succomber au stress. La sophrologie m’a aidé à faire ce chemin et à trouver du réconfort. Aujourd’hui, je me sens capable de prendre du recul tout en restant vigilante. »
- Yvette Berna, soignante de nuit
« Nous avons traversé une période inédite, dans un grand isolement et dans un environnement très oppressant. J’en suis sortie avec un besoin de souffler et d’évacuer, auquel la sophrologie a répondu. C’est une approche de relâchement et de distanciation dont j’avais vraiment besoin. J’ai appris à me reconnecter à moi-même et à mieux gérer mes émotions. »
- Martine Billaud, agent des services généraux (lingerie)