Moussa Sylla, lauréat du concours Déclics jeunes 2021Lauréat du concours Déclics Jeunes 2021, Moussa Sylla est aujourd’hui un entrepreneur social engagé et fait partie du comité Déclics Jeunes 2022.
Pour quel projet avez-vous été distingué par le concours Déclics jeunes en 2021 ?
J’ai été récompensé pour L’Industrie des talents. C’est un programme qui s’inspire de mon parcours personnel – j’ai quitté l’école à 15 ans- et qui propose d’accompagner les jeunes sans diplôme de Bagnolet. Le but est de les aider à développer leurs compétences et à construire un projet professionnel. Ils sont suivis pendant un an, à la fois par une formation collective mais aussi de manière personnalisée grâce à du mentorat. A la fin du programme, ils ressortent avec un portfolio de projets qu’ils ont réalisés et des compétences acquises. Ce qui leur donne une vraie légitimité pour aller voir un employeur ou un organisme de formation. Dix jeunes ont déjà suivi le programme et en ce moment nous accompagnons une dizaine de jeunes filles.
Qu’est-ce que le concours Déclics jeunes vous a apporté ?
Beaucoup de choses ! Un soutien financier d’abord qui m’a permis de consolider l’organisation du programme en engageant un chargé de mission pour établir le bilan de notre action. Grâce au concours, mon projet a aussi gagné en visibilité et attiré l’attention d’autres mécènes. Mais surtout, la Fondation de France m’a fait confiance, je me suis senti épaulé dans mon engagement. Et un an plus tard, cette confiance est renouvelée puisque je suis aujourd’hui passé de l’autre côté en rejoignant le jury des Déclics 2022. Pour moi c’est très gratifiant, c’est une reconnaissance.
« La Fondation de France m’a fait confiance, je me suis senti épaulé dans mon engagement. »
Justement qu’avez-vous pensé des projets présentés par la promotion 2022 ? Et quels conseils adresseriez-vous aux nouveaux lauréats ?
J’ai trouvé qu’ils avaient tous une énergie folle et une envie sincère de faire bouger les choses. Il y a beaucoup de projets qui concernent l’environnement, le recyclage mais aussi des actions qui répondent à un vécu, à une difficulté rencontrée suite à l’adoption, autour de la quête d’identité. C’est ce qui donne encore plus de force à leurs initiatives. Faire un choix a été très difficile.
Le conseil que je pourrais leur donner ? C’est de ne pas hésiter à compter sur les autres, à se faire aider. On se croit souvent isolé dans son projet, mais en fait il y a des tas de personnes qui sont prêtes à s’engager avec nous. Et je ne parle pas seulement d’argent mais aussi d’énergie positive, de relations humaines qui sont essentielles pour grandir et avancer.
