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Recherche médicale
Recherche médicale : quand la philanthropie arme la science
07/01/2019
Se battre pour un monde plus juste… c’est aussi combattre l’injustice majeure que représente la maladie. Depuis les années 70, la recherche médicale est l’une des causes historiques de la philanthropie française et de la Fondation de France.
L’année même de la naissance de la Fondation de France, en 1969, a été créée la Fondation Antoine Béclère, première fondation abritée dans le domaine médical. « Voulue il y a 50 ans par les enfants de ce pionnier de la radiologie, elle soutient aujourd’hui les recherches sur l'imagerie médicale et la télémédecine… des technologies essentielles aux progrès de la santé », raconte Frédéric Bérard, responsable de fondations. Une aventure à la fois familiale et scientifique, emblématique de la démarche de nombreux fondateurs accompagnés par la Fondation de France. Une démarche également marquée par le temps long… caractéristique de tous les programmes de recherche médicale menés par la Fondation de France. « Nous ciblons des sujets à la fois essentiels et peu soutenus par les fonds publics… et nous assumons d’investir dans la durée – 20, 30 ans si nécessaire – souligne Dominique Lemaistre, directrice du mécénat. C’est à ce prix que se construisent des avancées pour la médecine et les politiques de santé publique. »
Financements et expertises croisées
Au total, le sujet mobilise aujourd’hui 121 fondations abritées, huit axes de travail, deux prix décernés chaque année sur des thématiques variées, ainsi qu’un programme « Soigner, soulager, accompagner » qui soutient des projets en sciences humaines et sociales autour des maladies graves et de la fin de vie.
30 millions d’euros engagés en 2018 pour soutenir les projets de recherche médicale
« C’est aussi un domaine où le travail des fondations abritées et celui des programmes sont complètement articulés, souligne Fanny Herpin, responsable du programme Recherche médicale. Ainsi par exemple, c’est la Fondation Berthe Fouassier, une généreuse donatrice mobilisée par la question de la malvoyance et de la cécité, qui a d’abord exploré cette thématique et suscité la création du programme « Maladies de l’œil ». Les experts de nos comités programmes sont également régulièrement sollicités pour accompagner les fondateurs dans l’élaboration de leurs appels à projets et la sélection des recherches à soutenir. »
Au fil de ces 50 ans, ces engagements ont permis des avancées décisives. Par exemple sur la sclérose latérale amyotrophique, avec la Fondation Thierry Latran. Les travaux qu’elle finance depuis 2008 ont fait progresser la compréhension des mécanismes en jeu dans cette maladie (avec 84 publications !) et débouchent actuellement sur des hypothèses thérapeutiques solides. Ou encore les recherches sur les virus des hépatites B et C soutenues par la Fondation Jean Valade… qui se concrétisent aujourd’hui par un nouveau vaccin.
Dans ce domaine, la naissance d’une fondation est malheureusement souvent liée à un drame familial. C’est le cas de Patricia et Olivier Blanc, qui ont perdu leur fille emportée par une tumeur au cerveau, et ont créé la Fondation Imagine for Margo. « Nous avons découvert que la plupart des cancers pédiatriques étaient soignés avec des traitements d’adultes, simplement adaptés au poids et à l’âge des enfants, témoigne Patricia Blanc. La fondation nous permet de mobiliser des fonds pour le développement d’une recherche européenne sur des traitements spécifiques, innovants et plus efficaces pour ces enfants. »
Nouveaux profils
Mais depuis une dizaine d’années, de nouveaux profils de fondateurs émergent. Des professionnels du secteur médical se saisissent de l’outil philanthropique, comme le syndicat de la pharmacie hospitalière qui a créé sa fondation en 2017. Cette dernière finance des échanges entre équipes du monde francophone, et des travaux de recherche « par exemple sur la gestion des risques liés à l’utilisation des dispositifs médicaux (seringues, implants, sondes, etc.), ou sur l’accompagnement des patients et des aidants dans l’observance des prescriptions à la sortie de l’hôpital, précise Patrick Rambourg, son président. À terme, notre objectif est ainsi de faire émerger un nouveau champ de recherche hospitalo-universitaire, appliqué à la pharmacie. » Apparaissent aussi des profils plus militants, comme Anne Bouverot, présidente de la Fondation Abeona. Après un parcours professionnel dans le domaine des nouvelles technologies, elle a décidé de mettre son énergie, ses réseaux et ses ressources au service de projets de recherche en intelligence artificielle, ciblant particulièrement les femmes. « Différences génétiques, hormonales, anatomiques… Certaines maladies touchent davantage les femmes que les hommes. Comment mieux prévoir les risques, détecter les maladies et adapter les traitements ? Comment bénéficier de l'énorme potentiel du "big data", de l'intelligence artificielle et autres nouvelles technologies pour développer des traitements spécifiquement adaptés aux femmes ? C’est notre combat ! » explique-t-elle.
Construire la relève
Enfin, l’action de la Fondation de France pour la recherche médicale, c’est aussi ces centaines de jeunes chercheurs qui ont pu se perfectionner grâce à un séjour à l’étranger dans un laboratoire d’exception, et revenir ensuite en France, partageant et diffusant les meilleures pratiques internationales.
100 : c'est le nombre de jeunes chercheurs ayant bénéficié d'une bourse de mobilité internationale.
« Ma thèse porte sur l’immunothérapie dans les cancers pédiatriques, explique ainsi Deborah Meyran. Grâce à la bourse de mobilité Fondation de France, j’ai travaillé deux ans à Melbourne en Australie. J’ai pu participer au programme ZCC – pour Zero Childhood Cancer – qui développe une médecine personnalisée pour les enfants atteints de cancers à mauvais pronostics. À mon retour, je réintègre le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Robert Debré, afin de développer l’immunothérapie appliquée aux cancers des enfants. »
Ainsi les neuf bourses de mobilité délivrées chaque année constituent-elles aussi un soutien à la recherche nationale, le projet de retour en France étant un des critères clefs de choix des boursiers. La relève est assurée !