Contexte
Les connaissances sur le développement cognitif et affectif de l’être humain et, en particulier, de l’enfant, sont encore trop parcellaires pour permettre une compréhension des trajectoires atypiques comme dans l’autisme.
Depuis une vingtaine d’années, la Fondation de France soutient la recherche dans ce domaine en finançant des projets innovants, collaboratifs et pluridisciplinaires. En encourageant des collaborations entre cliniciens et chercheurs, son objectif est de favoriser le partage de méthodes de recherche rigoureuses, et ainsi contribuer à faire avancer la recherche sur le développement normal et pathologique et sur les mécanismes d’apprentissage de l’enfant, de la vie fœtale à la fin de l’adolescence.
Date limite de réception des dossiers :
7 septembre 2022
Objectifs
En 2022, la Fondation de France décide de réaffirmer son soutien à ce champ de recherche, en considérant des projets d’envergure, innovants et collaboratifs, qui contribueront au progrès des connaissances sur :
- les bases cérébrales du développement cognitif et affectif typique (de la vie fœtale à la fin de l’adolescence) ;
- les mécanismes d’apprentissage de l’enfant au sens large, en particulier en milieu scolaire ;
- l’autisme.
Quels projets de recherche ?
La Fondation de France apporte son soutien aux projets collaboratifs multidisciplinaires proposant des approches originales et innovantes permettant de faire progresser la compréhension du développement cognitif typique de l’enfant et de l'autisme :
- mécanismes du neuro-développement typique et de l'autisme ;
- modélisations du développement cognitif et des apprentissages, en particulier en milieu scolaire ;
- identification de biomarqueurs utiles au diagnostic précoce, à l’évaluation de l’efficacité des interventions et des stratégies de prévention dans l’autisme ;
- stratégies éducatives, thérapeutiques et/ou interventionnelles innovantes dans l'autisme.
Les projets sur l’autisme doivent se référer aux classifications internationales en vigueur et, si nécessaire, à l’utilisation des référentiels recommandés par la Haute autorité de santé.
À télécharger
→ L'appel à projets
→ La trame du rapport scientifique intermédiaire
Qui peut répondre ?
Le porteur de projet principal doit obligatoirement être un permanent d’une structure de recherche française publique ou privée à but non lucratif.
Quels critères de sélection ?
Les demandes doivent impérativement faire état d’un projet collaboratif multidisciplinaire, parmi les disciplines suivantes :
- pédopsychiatrie, psychiatrie, psychologie, neuropsychologie ;
- pédiatrie, périnatologie, neuropédiatrie ;
- sciences cognitives dont psychologie cognitive ;
- neurosciences, dont neurosciences computationnelles et neuro imagerie ;
- épidémiologie, modélisation ;
- génétique ;
- sciences de l’éducation.
La rigueur méthodologique du projet, incluant les méthodes statistiques présentées, y compris la justification de la taille de l’échantillon prévu, sera étudiée avec une vigilance particulière par le comité. La qualité attendue nécessite une formalisation détaillée et rigoureuse de chacune des étapes développées. De même, si votre projet présente différents axes, leur lien de causalité devra être clairement établi ainsi que la valeur ajoutée de chacun de ces axes vis-à-vis de l’hypothèse principale.
Le comité porte une attention particulière à la complémentarité des équipes impliquées dans les projets présentés et à l’aspect pluridisciplinaire en recherche translationnelle. Les projets non collaboratifs sont d’emblée exclus. Les nouvelles collaborations sont particulièrement appréciées.
En revanche, les recherches sur des modèles animaux sont éligibles si elles éclairent les mécanismes d’apprentissage de l’enfant ou contribuent à de nouvelles pistes de recherche de nature à éclairer la compréhension de l’autisme.
Les projets non collaboratifs et multidisciplinaires sont d'emblée exclus.
Un responsable scientifique pourra être impliqué dans 2 projets maximum la même année, dont un seul en tant que porteur de projet principal. Néanmoins, la Fondation de France ne financera pas plusieurs fois, la même année, l’équipe d’un même responsable scientifique, qu’elle soir porteuse ou co-porteuse du projet.
Par ailleurs, les équipes bénéficiant d’un financement du programme European Research Council ne pourront pas déposer de dossier avant les deux dernières années de leur contrat.
Les modalités de soutien
Ces aides peuvent être pluriannuelles (d’une durée maximale de trois ans). Elles peuvent notamment être destinées à l’accueil de chercheurs doctorants (financements pour trois ans maximum) et/ou post-doctorants (financements pour deux ans maximum).
Pour information, les montants des financements accordés ne peuvent dépasser 250 000 € par projet collaboratif.
Le comité d'experts
Le comité d’experts qui évaluera les projets est composé de spécialistes et/ou acteurs de la santé et de la recherche en neuro-développement.
Président
Pierre GRESSENS
Directeur de recherche, directeur de l’UMR 1141 Inserm, hôpital Robert Debré, Paris
Membres
Pierre-Yves ANCEL
Professeur des universités, praticien hospitalier, épidémiologiste, Université Paris-Descartes, directeur de l'équipe EPOPé, Inserm UMR 1153, coordonnateur du Centre d’investigation clinique P1419, Paris
Roberta Maria CILIO
Professeure Ordinaire, Université catholique de Louvain, Cheffe de clinique au service de neurologie pédiatrique- Epilepsie Pédiatrique et Néonatale - Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles
Richard DELORME
Professeur des universités, praticien hospitalier, chef du service de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Robert Debré, Paris
Jérôme FAUCONNIER
Médecin responsable de l’Information médicale au CHU de Grenoble, chercheur associé de l’équipe « Techniques pour l’évaluation et la modélisation des actions de santé » (ThEMAS), Université de Grenoble
Christelle GOLZIO
Chargée de recherche Inserm, chef de l'équipe "Etude de réarrangements chromosomiques dans les troubles neuro-développementaux" , Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg (UMR 7104 du CNRS et Unité U 964 pour l'INSERM), Illkirch
Marie GOMOT
Chargée de recherche, Inserm UMR 930 « Imagerie et cerveau », centre de pédopsychiatrie, CHU Bretonneau, Tours
Petra HUPPI
Professeure ordinaire, Département de pédiatrie, gynécologie et obstétrique et Médecin-cheffe du service développement et croissance aux Hôpitaux Universitaires de Genève
Vice-doyenne en charge de la formation post-graduée et continue & Projets inter-institutionnels/Campus Biotec et chercheuse invitée à la Harvard Medical School de Boston
Frédéric LAUMONNIER
Chercheur neurogénéticien de l'Inserm, responsable de l’équipe "Neurogénomique et physiopathologie neuronale" au sein de l'unité mixte de recherche UMR1253 "Imagerie et Cerveau", à l'Université de Tours, (Troubles du Spectre Autistique et Déficience Intellectuelle)
Sharon PEPERKAMP
Directrice de recherche CNRS, directrice du département de Sciences cognitives de l’Ecole normale supérieure, Paris
Marie SCHAER
Médecin responsable du Centre de Consultation Spécialisé en Autisme et professeur assistante au département de psychiatrie de la faculté de médecine de l'Université de Genève.
Carmen SCHROEDER
PU-PH Pédopsychiatrie et Cheffe du Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Santé Mentale et Addictologie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Coordinatrice du Centre d’Excellence pour l’Autisme et les Troubles du Neurodéveloppement, chercheuse au CNRS UPR 3212, Equipe 9 "Lumière, Rythmes Circadiens, Homéostasie du Sommeil et Neuropsychiatrie" à Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives (INCI) de Strasbourg